Au Maroc, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, défend la politique de son gouvernement pour garantir la souveraineté et la sécurité alimentaire du royaume. C'était, hier, lundi 8 mai, lors de la séance mensuelle au Parlement. L'occasion de revenir sur une conjoncture marquée par l'inflation.
C'est devant une Chambre des représentants quasiment au complet qu'Aziz Akhannouch a défendu sa politique économique et répondu aux questions des députés. Vivement critiqué ces dernières semaines notamment dans la rue pour ne pas réussir à contenir l'inflation alimentaire, le Premier ministre s'est justifié en pointant du doigt le contexte international : « L'intensité des tensions géostratégiques et des conflits régionaux a conduit à une expansion de l'inflation alimentaire en raison des restrictions excessives imposées par un groupe de pays sur les exportations d'huile, de blé et de sucre ».
« Tout est disponible »
Un point de vue partagé par Mohamed Chrourou, député du Parti authenticité et modernité (PAM), et membre de la majorité : « Aujourd'hui, on peut aller dans tous les supermarchés, tout est disponible. Il y a évidemment le prix, mais c'est le prix de revient. Souvent importé»
« Là où il y a rareté, il y a cherté »
Dans l'opposition, on dénonce surtout une politique d'exportation dérégulée. Driss Sentissi, président du groupe Mouvement populaire : « Il faut tout simplement s'assurer que les volumes exportés sont raisonnables par rapport aux besoins du marché local. Chose qu'on ne trouve pas toujours et donc là où il y a rareté, il y a cherté ». Sur les douze derniers mois, les prix des produits alimentaires ont augmenté de plus de 20%.