Les autorités de la province éducationnelle du Nord-Kivu ont noté, lundi 8 mai, une déperdition de plus de six mille candidats pour la session 2023 des épreuves hors session de l'examen d'Etat. Ce qui, selon ces autorités, constitue une baisse du taux de participation par rapport à l'année dernière.
En effet, en 2022 la province comptait 22 000 candidats contre 16 000 cette année.
Cette baisse est consécutive à la guerre du M23 qui affecte trois territoires de la province du Nord-Kivu, soutiennent-elles.
Il s'agit notamment de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.
Par ailleurs, quatre centres d'examens ont été délocalisés pour permettre aux élèves finalistes qui ont fui les zones des combats dans ces territoires de passer leurs épreuves.
Un centre a été ouvert à l'Institut technique industriel de Goma(ITG) dans la commune de Goma, un autre à Bushagara dans le territoire de Nyiragongo et un autre encore à Sake dans le territoire de Masisi.
Tout s'est déroulé sans incident révèle un élève.
« Tout s'est bien passé, tout est bien organisé, on ne se plaint pas », a-t-il indiqué au sortir du centre.
Dans son adresse aux candidats avant l'ouverture des malles contenant les items de l'épreuve, le vice-gouverneur de province s'est dit inquiet du taux record de la déperdition des candidats pour cette année.
«Cette année nous présentons seize mille tandis que l'année dernière c'était vingt-deux mille donc c'est une déperdition de six mille et c'est tout à fait normal puisque nous sommes en guerre », a indiqué le commissaire divisionnaire Ekuka Lipopo.
Cependant, concernant le sort des candidats dont les centres se trouvent dans les zones sous occupation de la rébellion du M23, à l'instar de Kibirizi, Vitshumbi, et Nyakakoma, l'autorité provinciale ainsi que les responsables de l'éducation notamment le PROVED et l'IPP n'ont pas donné de réponse précise.
Des sources concordantes dans le territoire de Rutshuru confirment que les malles d'items n'ont pas pu être acheminées dans ces entités par crainte de l'insécurité.