La première édition du Festival international Dakar Théâtre Humour (Fidath) s'est ouverte le vendredi 5 mai. À l'initiative de Passerelles des arts, une association culturelle dont l'objectif est le rayonnement et la promotion culturelle des artistes à travers des événements, cette rencontre a été une occasion de réfléchir, via des panels et spectacles, sur l'avenir de ce sous-secteur.
Dans la perspective de la relance du théâtre sénégalais, la première édition du Festival international Dakar théâtre humour (Fidath) s'est ouverte, le vendredi 5 mai, au Centre culturel régional Blaise Senghor. Cet événement se veut « une tribune d'expression de la diversité esthétique, de la création artistique en matière de développement humain durable, en mettant l'accent sur des genres qui répondent aux goûts du public et aux exigences de la qualité artistique ».
Il vise également, selon les organisateurs, à « favoriser les échanges d'expériences et à encourager la créativité en matière de création, de mise en scène et d'adéquation aux réalités du public et à développer un cadre de dialogue entre artistes et le public afin d'améliorer la compréhension des spectacles par le public, et du public par les praticiens des arts de la scène ».
À l'initiative de Passerelles des arts, une association culturelle dont l'objectif principal est le rayonnement et la promotion culturelle des artistes à travers des événements, le Fidath qui s'est achevé, le dimanche 7 mai, a permis de mobiliser tous les acteurs du théâtre, à travers des panels et spectacles, pour se pencher sur les problèmes, enjeux et perspectives de ce sous-secteur.
Porteuse de ce projet, Yacine Sané, artiste comédienne et entrepreneure culturelle, a soutenu que depuis quelques années, ils ont « remarqué que le théâtre était en léthargie ». C'est pourquoi, a-t-elle poursuivi, le moment était opportun de créer un évènement majeur, c'est-à-dire un festival international dans Dakar, car 9 ans après le Fest'Art (Festival international de théâtre pour la paix de Dakar), « ce genre d'initiative devenait de plus en plus rare ».
Renouveau du théâtre
Pendant trois jours, cet événement culturel a fait l'objet d'activités, avec notamment des débats autour du renouveau du théâtre et de la place des femmes comédiennes dans ce sous-secteur.
Yacine Sané et ses pairs comptent pérenniser ce rendez-vous dans l'agenda culturel national pour s'inscrire dans une dynamique d'offrir des spectacles de qualité dans le théâtre en faisant en sorte que l'art de la scène soit le produit d'un travail de recherche esthétique au niveau de l'écriture du spectacle, de la mise en scène et du jeu d'acteur.
« Nous voulons développer le théâtre. Avec le ministère de la Culture, nous avons élaboré un plan stratégique. Nous sommes dans cette logique de structuration, de formation et de diffusion », a expliqué Mme Sané.
Le spectacle « Le Silence des dieux » a ouvert le Festival international Dakar Théâtre Humour qui a choisi de « donner un espace d'expression à toutes les formes d'esthétique ». Sous la houlette du comédien Cheikh Ngom, connu sous le sobriquet de Cheikh Baye Fall, cette scène a permis d'aborder plusieurs sujets d'actualité et de société relatifs, entre autres, à l'émigration clandestine, à la bipolarisation du champ politique, mais aussi la thématique de la séparation avec les êtres chers en hommage au défunt comédien Macodou Mbengue, initiateur et directeur du Fest'Art, un grand défenseur du monde du théâtre, disparu en 2014.