Afrique Australe: Retombées du sommet de la troïka hier à Windhoek - La SADC promet de déployer des troupes dans l'Est de la RDC

Après avoir remis le bâton de commandement de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba à son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye, Félix Tshisekedi s'est retourné vers les pays de l'organisation des pays d'Afrique australe. A l'issue du sommet de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), lundi 8 mai à Windhoek en Namibie, il a été approuvé le déploiement d'une brigade de la SADC » afin de « soutenir la RDC pour restaurer la paix et la sécurité dans l'Est de la RDC ». Le contingent des pays de l'Afrique australe, renseigne-t-on, va s'ajouter aux forces angolaises qui sont, déjà, à l'Est de la RDC.

Comment se déroulera ce déploiement alors que la force de l'EAC a pris position dans cette partie Est de la RDC ? Il est vrai que le mandat de cette force de l'EAC est arrivé à son terme depuis le 30 avril dernier. Et la population l'accuse, pour sa part, de nonchalance et même de complicité avec le M23. Entretemps, les différentes parties ne se sont pas réunies pour débattre de la suite des événements après cette expiration du mandat de la force de l'Afrique de l'Est. C'est donc le suspense. Aussi, indiquent certains observateurs, le mandat de la brigade de la SADC va être offensif par rapport à celui de l'EAC qui s'est transformée en une force-tampon.

Clairement, le gouvernement congolais finira par demander le départ de cette force de l'EAC déjà honnie par les Congolais.

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Dans un communiqué lu au terme d'une journée de discussions, le sommet de la capitale namibienne, ouvert par le président Hage Geingob à coté de ses homologues sud-africain Cyril Ramaphosa, congolais Félix Tshisekedi et tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a exprimé sa grande inquiétude sur l'instabilité et la détérioration de la situation dans l'Est de la RDC. Ce, avant de réitérer sa ferme condamnation de la recrudescence des conflits et activités des groupes armés, y compris des rebelles du M23.

En outre, apprend-on, le sommet à Windhoek a souhaité « une approche coordonnée » au vu des déploiements existants « dans le cadre d'accords multilatéraux et bilatéraux » dans la région troublée de l'Est de la RDC. Il demande au gouvernement de la RDC de « mettre en place les conditions et mesures nécessaires pour assurer une coordination efficace ».

Le président de la Namibie se dit prêt

Le président de la Namibie, Hage Geingob, pays hôte de cette rencontre de la SADC n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en indiquant: »Nous sommes prêts, en tant que Région, à faire face à l'évolution de la dynamique dans l'est de la RDC, principalement en raison de la résurgence du M23 depuis l'année dernière, de la prolifération des groupes armés illégaux, dont certains lancent des attaques contre des civils, des agences de sécurité de l'État et des infrastructures publiques des pays voisins ».

En sa qualité de président de l'Organe de la SADC sur la coopération politique, défense et sécurité, Hage Geingob a, par ailleurs, indiqué : « Notre brigade d'intervention de force (FIB) a été déployée dans l'Est de la RDC dans le cadre de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) dans le but de sécuriser cette partie du pays et de restaurer son intégrité territoriale globale. Je tiens à exprimer notre gratitude collective aux pays fournisseurs de troupes de la FIB et au personnel qui ont permis à la SADC de participer à cet effort multinational visant à consolider la paix et la sécurité en RDC au cours de ces années ».

Et d'ajouter : »Alors que le pays devrait tenir des élections fin 2023, la SADC étudiera les moyens de renforcer ses efforts, en solidarité avec le peuple de la RDC ».

Ce sommet extraordinaire de Windhoek a concerné des organes de la SADC et de la Brigade d'intervention de la force (FIB), pays fournisseurs de troupes (TCC). Cependant, l'Angola, le Malawi et la Zambie étaient représentés par leurs ministres.

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