Congo-Kinshasa: Après Zoé Kabila, Julie Ngungwa, à son tour, destituée par l'Assemblée provinciale

Après plusieurs manoeuvres, les députés provinciaux du Tanganyika ont fini par avoir la gouverneure Julie Ngungwa dans leur nasse. Elle a été destituée lundi 8 mai par l'Assemblée provinciale au terme d'une séance plénière.

14 députés sur les 25 que compte l'organe délibérant de Tanganyika ont voté pour sa déchéance. Ces élus accusent la cheffe de l'exécutif provincial «d'incompétence notoire et de mauvaise gestion». Mais, avant que cette décision ne soit prise, Julie Ngungwa Mwayuma faisait l'objet d'une motion de déchéance.

Julie Ngungwa Mwayuma a été élue gouverneure de la province du Tanganyika en mai 2022 à l'issue des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs organisés par la CENI. Cadre de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dans cette province, elle avait pris les commandes de la province du Tanganyika en remplacement de Zoé Kabila.

Selon plusieurs sources, la gouverneure destituée n'aurait pas pris part à la plénière consacrée à sa déchéance. Elle aurait été convoquée à Kinshasa.

La Cour d'appel suspend des arrêtés provinciaux

Pendant ce temps, la Cour d'appel de Tanganyika, siégeant en matière administrative au premier degré, a ordonné, vendredi 5 mai dernier à Kalemie, la suspension des arrêtés provinciaux portant nomination des membres du gouvernement provincial du Tanganyika. Elle a rendu ce verdict dans l'affaire qui opposait Irène Banze, ancienne ministre provinciale du Tanganyika, à la gouverneure de province, Julie Ngungua.

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Pour rappel, le 24 avril dernier, l'ancienne ministre provinciale des mines du Tanganyika, Irène Banze, avait adressé une correspondance à la gouverneure pour contester l'arrêté provincial qui venait de l'évincer du gouvernement.

Elle dénonçait des irrégularités notamment, le fait que l'arrêté ne présentait pas les raisons substantielles ou les motifs incidentiels de droit et des faits matériels probants. Irène Banze estimait que rien ne pouvait alors justifier sa mise à l'écart comme ministre provinciale des mines.

En outre, elle a révélé que cet arrêté violait le principe de notification devant la faire connaître la décision qui la concernait. Ainsi, face à ces irrégularités soulevées, Irène Banze avait saisi la justice, qui vient de trancher en sa faveur.

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