L'association « Uhodari», une structure locale qui encadre les orphelins du VIH/SIDA, a révélé ce dimanche 7 mai à Beni qu'au moins quatre-vingts enfants orphelins du VIH/SIDA vivent sans assistance dans cette ville. Et ce, à l'occasion de la Journée des enfants orphel=4#ins du VIH.
Le docteur Nicaise Mathe, coordonnateur du Programme national de lutte contre le Sida (PNLS) au grand Nord-Kivu, a ajouté que 128 personnes vivant avec le VIH (PVV) ont péri dans les dix-sept zones de santé qui accompagnent le PNLS dans le grand Nord-Kivu. Cette situation, selon lui, n'a fait qu'augmenter le nombre d'orphelins de cette maladie.
Le PNLS encadre plus de dix mille personnes vivant avec le VIH / SIDA dans le grand Nord Kivu. Plus d'une centaine sont décédées en 2022, a indiqué le docteur Nicaise Mathe, coordonnateur du PNSL dans les territoires de Beni et Lubero mais également dans les villes de Beni et de Butembo :
« Nous avons dénombré à peu près 10 321 personnes vivant avec le VIH, qui sont accompagnées dans nos 17 zones de santés. L'année 2022, nous avons perdu à peu près 128 PVV. Ça veut dire que le nombre d'orphelins laissés par ces PVV s'accroît du jour au lendemain » .
Esther Kavugho, est elle -même PVV et responsable de l'association Uhodari, plaide pour un appui holistique du gouvernement et des organisations humanitaires, pour garantir une vie normale à ces orphelins :
« Au sein de l'association Uhodari, nous accompagnons 80 enfants orphelins. Parmi eux, nous avons 30 qui sont atteints du Sida, mais le reste sont seulement orphelins. Ils sont tous dans des familles d'accueil ou de substitution. Notre rôle est de leur rendre régulièrement visite, leur prodiguer des conseils et les orienter pour les soins. Le gouvernement nous aide seulement pour la prise en charge médicale. Nous recevons gratuitement les antirétroviraux ».
Pour ce qui est des besoins de survie des enfants, Esther Kavugho organise la ronde des églises, pour solliciter une aide,qui n'est pas toujours suffisante.
Elle réitère la nécessité d'aider ces enfants vulnérables, lance un SOS aux organisations humanitaires et demande au gouvernement de concrétiser sa politique de prise en charge des PVV.