Khouribga — "Le Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK), qui est actuellement à sa 23ème édition, est un événement cinématographique continental avec une grande histoire et de belles perspectives d'avenir", a indiqué, lundi à Khouribga, l'acteur tunisien Iheb Bouyahya.
"L'accent mis par le festival sur le septième art en Afrique en fait de lui l'un des rendez-vous cinématographiques qui attirent l'attention des cinéastes de tous les coins du continent", a-t-il souligné, dans une déclaration à la MAP en marge d'une session débats de certains films participants à la compétition officielle du FICAK.
"J'ai été impressionné par la diversité esthétique des différentes oeuvres cinématographiques présentées dans le cadre de ce festival et de l'ouverture de celui-ci sur les diverses expériences des pays africains, notamment la Tunisie, le Maroc, le Bénin et le Mali", a ajouté l'acteur principal du long métrage "Streams" de Mehdi Hmili qui concourt à la compétition officielle des longs-métrages de cette édition.
Il a également souligné que le FICAK favorise aussi un rapprochement entre les peuples africains et un brassage des différentes cultures.
"Le septième art, à l'instar des divers domaines de la créativité et des arts, vise à briser les barrières sociales entre les cultures des pays africains, en favorisant l'échange et le dialogue civilisationnel entre leurs différentes cultures, et ce dans le but de créer un cadre culturel riche par la diversité et qui unit notre continent africain", a-t-il indiqué.
L'acteur tunisien a, en outre, exprimé ses remerciements à "tous ceux qui ont participé à la réussite de ce grand rendez-vous cinématographique, et au peuple marocain pour son hospitalité".
Le film "Streams", qui sera projeté mardi soir à 19h30 au complexe culturel de Khouribga, suit l'histoire de Amel, une ouvrière accusée d'adultère et de prostitution. Son fils Moumen va alors sombrer dans les bas-fonds de la ville. Relâchée après des mois de prison, Amel cherche son fils et essaye de le faire sortir des bas-fonds dans lesquels il a sombré.
Ce long métrage concourt à la compétition officielle des longs-métrages de cette 23ème édition du FICAK aux côtés de "Jalaldin" de Hassan Benjelloun, "L'Oasis des eaux gelées" de Raouf Sebbahi, "Sadrack" de Narcisse Wandi, "La Plantation des planteurs" de Dingha Jaune Eystein.
Sont également en lice, "I am chance" de Marc-Henri Wajnberg (Congo), "Le courage en plus" de Billy Touré et Laurent Chevalier (Guinée), "Epines du Sahel" de Boubakar Diallo (Burkina-Faso), "Citizen kwamen" de Yuhi Amuli (Rwanda), "B19" de Ahmed Abdalla (Egypte), "Shimoni" d'Angela Wanjikuwamai (Kenya) et "Maputo Nakuzandza" d'Ariadine Leitão Zampaulo (Mozambique).
Le FICAK, qui a choisi comme thème pour cette 23ème édition "Le cinéma africain, l'éveil d'un continent", est considéré comme l'un des plus anciens festivals de cinéma au Maroc et le troisième festival du film africain à l'échelle du continent après le Fespaco qui date de 1969 et celui de Carthage (1966).