Congo-Brazzaville: Métier de consultant - Des apprenants dotés d'outils et méthodes nécessaires

Le Cabinet DB conseil a clôturé, le 5 mai dernier à Brazzaville, la première session de formation portant sur « Comment devenir et exercer le métier de consultant au Congo-Brazzaville ? ». Cette formation de dix jours a été ponctuée par la remise des certificats aux apprenants.

Cinq modules au total ont été développés au cours de la session avant l'organisation de la prochaine, à Pointe-Noire. Il s'agit, entre autres, de la définition du consultant ; comment mettre en place une offre de prestation de services ? ; la rédaction de l'offre ; comment régler les problèmes internes ? la rédaction du rapport de mission.

Selon le responsable du cabinet DB conseil, Patrice Passy, le but de cette formation, la première du genre en République du Congo, a été de doter les participants des outils et méthodes pour mener leurs actions avec beaucoup d'efficacité et de réaliser des performances.

Selon lui, le métier de conseil est une profession stratégique. « Dans un pays, n'est pas consultant qui le veut parce que vous orientez, participez au pouvoir, vous êtes au coeur de la décision, à la fois dans la planification stratégique ou dans la planification opérationnelle.

C'est vous qui orientez, c'est vous qui apportez la décision. Ce n'est pas un métier que l'on confie à n'importe qui », a-t-il expliqué, insistant sur la méthode, la rigueur qui doivent animer le consultant dans sa façon de travailler.

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Pour lui, l'originalité de cette formation est que les participants qui rentrent néophytes sortent avec un projet individuel de consultant. « Par exemple, dans le cadre du handicap, nous avons décidé que le cabinet DB conseil va accompagner le référent national du handicap dans la mise en place d'une politique nationale de handicap.

En arrivant ici, l'apprenant n'avait aucune idée, elle ne s'attendait pas du tout. Mais nous avons structuré à la fois l'identification du problème, la qualité de l'offre et les éléments comprenant cette offre afin qu'elle soit désormais capable de présenter ce projet au grand public », a expliqué Patrice Passy.

La deuxième originalité consiste au regroupement des participants dans un réseau de compétence professionnelle. « A l'issue de la formation, les participants intègrent le réseau de compétences qui leur apprendra à chasser en meute, parce que la difficulté du consultant est que souvent, il se débrouille seul. Mais, vous aurez plus d'espace, de visibilité, la possibilité de mutualiser vos efforts afin d'aboutir à une démarche opérationnelle permettant de résoudre un problème », a-t-il poursuivi.

Il a, par ailleurs, annoncé la création d'une bourse d'affaires permettant aux organisations patronales d'échanger avec les consultants sur les offres des uns et des autres. Un travail qui s'inscrit dans l'optique de la dynamisation et de la promotion de l'expertise nationale.

« Le métier de consultant est stratégique pour un pays parce que ce sont des médecins de l'entreprise dont le rôle est de soigner, traiter, suivre et de lui apporter les outils et réponses nécessaires pour se remettre à pied afin de bénéficier de nouvelles capacités de relais de croissance à travers les différents marchés », a-t-il laissé entendre.

Une formation positivement appréciée par les participants dont certains sont venus de Pointe-Noire. « Cette formation vient à point nommé donner aux acteurs que nous sommes des outils et atouts nécessaires pour mieux mener nos actions, parce que nous avons des expériences de travail d'une manière professionnelle ou bien d'une manière organisationnelle, mais il manquait un plus, c'est-à-dire comment rendre ces compétences structurelles.

Surtout dans mon domaine le handicap qui est peu connu, donc informel, je vais apporter un peu plus, rendre ce problème scientifique et politique », a indiqué Gustavie Louzolo Massanga du référent national handicap.

« Par le passé, je pratiquais de la consultance mais c'était un peu brouillon. Aujourd'hui, j'ai un peu de la méthode, des outils, je deviens de plus cohérent, structuré. Avec ce que j'ai appris, je sors de là très satisfait parce que je peux aujourd'hui formuler une offre de consultance puis répondre à un besoin ou à une offre.

Je peux sans orgueil dire que je suis consultant professionnel. Il n'existe pas de formation en consultance, la plupart des gens qui y pratiquent le font sur le tas. Donc, je leur demande de venir suivre la formation pour acquérir plus de compétences », a appelé un autre participant.

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