Burkina Faso: Vague d'arrestations parmi les leaders de la société civile

Une rue de Kaya, au Burkina Faso (image d'illustration).

Au Burkina Faso, le collectif des journalistes, activistes et leaders d'opinion victimes de menaces, s'inquiète d'une vague d'arrestations de leaders de la société civile.

L'organisation a publié un communiqué à ce sujet lundi. Il rappelle que quatre personnalités ont été arrêtées depuis le 5 mai. Il s'agit de Marcel Tankoano, président du M21, Abdul Karim Baguian et Désiré Guinko, membres du Front uni pour le Faso ou encore Karim Thimbiano, représentant de la société civile à Fada N'Gourma. Le Collectif dénonce des arrestations arbitraires.

« Certains de ces leaders [...] ont été arrêtés par des agents de police en tenue civile alors qu'ils faisaient leurs courses » explique le communiqué du collectif qui dénonce « des méthodes regrettables ».

Joint par RFI, l'avocat d'Abdul Karim Baguian confirme sa détention. Selon Maître Paul Kere, son client a été interrogé par les services de police qui lui reprochent d'avoir incité à « vandaliser la maison du Mogho Naaba », le roi des Mossis à Ouagadougou. « Des faits que rejette intégralement Abdul Karim Baguian » selon son avocat.

Les autres personnalités ont été arrêtées pour « incitation à des attroupements, actes de corruption, association de malfaiteurs et actes de vandalisme » explique un proche de Désiré Guinko.

Le Collectif des journalistes, activistes et leaders d'opinion déplore quant à lui « une chasse aux sorcières », qui intervient au lendemain de l'interview du chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, à la télévision nationale. « La machine répressive est déclenchée contre toutes les voix discordantes » conclut le communiqué.

La loi burkinabè limite la garde à vue à 48h, avec prolongation de 24h sur demande du procureur.

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