Composé de sept membres, le Conseil constitutionnel est l'organe régulateur du fonctionnement des pouvoirs publics. Sur le plan politique, elle aura notamment pour rôle de veiller à la conformité des scrutins présidentiels et parlementaires.
Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a nommé mardi 9 mai par décret Chantal Nanaba Camara à la tête du Conseil constitutionnel. À 69 ans, elle a le rang de « magistrat hors hiérarchie ». Cette femme respectée a un parcours sans faute : première femme à avoir présidé la Cour de cassation, première femme à la tête du Conseil supérieur de la magistrature... Cette juge a par ailleurs été décorée de l'Ordre national de la Côte d'Ivoire par Alassane Ouattara.
Aux yeux d'une partie de l'opposition, cette nomination vient régulariser une situation puisque le mandat de son prédécesseur, Mamadou Koné, qui a prêté serment à ce poste le 12 mars 2015, a expiré depuis deux ans.
Chantal Camara prendra ses fonctions à partir du 21 juillet. D'ici là, trois autres conseillers seront aussi nommés. Le Conseil constitutionnel, composé de sept membres, sera ainsi totalement renouvelé.
Veiller à la conformité des scrutins
Côté politique, cette instance aura notamment pour rôle de valider les candidatures à la présidentielle de 2025, de veiller à la conformité de ce scrutin et de proclamer les résultats définitifs de cette élection.
« Chantal Camara a fait ses preuves en tant que magistrate », relève le politologue Geoffroy Julien Kouao. « Pourra-t-elle se détacher le moment venu, pour ne dire que le droit ? », s'interroge ce chercheur.