En visite au Sénégal, l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière et l'ambassadeur d'Italie, Giovanni Umberto De Vito ont sensibilisé sur l'insécurité routière, la première cause de décès chez les jeunes.
Jean Todt, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière en visite au Sénégal a été reçu, vendredi dernier, par l'ambassadeur d'Italie, Giovanni Umberto De Vito, à sa résidence, en présence de collègues diplomates en poste à Dakar. Au cours de la rencontre, ils ont sensibilisé sur la « pandémie silencieuse » des accidents de la route qui, d'après Jean Todt, est la première cause de décès chez les jeunes.
L'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière a invité le gouvernement sénégalais à mettre en oeuvre les mesures arrêtées pour baisser les décès liés aux accidents de la circulation. « Il ne sert à rien de prendre des mesures si elles ne sont pas appliquées », a déclaré Jean Todt qui dit travailler à réduire de moitié le nombre de victimes sur la route d'ici à 2030. Au Sénégal, le tragique accident qui a coûté la vie à 40 personnes et blessé une centaine d'autres, le 8 janvier, dans la région de Kaffrine, avait relancé les débats sur l'insécurité routière.
D'après l'Agence nationale de sécurité routière (Anaser), le Sénégal a enregistré, au cours des trois dernières années, une moyenne annuelle de plus de 4000 accidents de la circulation dont 745 décès en 2019, soit près de 2 décès par jour.
Jean Todt a affirmé que la recette est simple, mais n'est pas appliquée par tout le monde. « Si le conducteur attache sa ceinture de sécurité, respecte la limitation de vitesse, évite de parler au téléphone et d'être en état d'ébriété, beaucoup d'accidents seront évitables », a-t-il souligné. « Ce sont des recettes simples, mais elles ne sont pas suivies par tous les conducteurs », a-t-il déploré. Sans se décourager, M. Todt a préconisé la conjugaison des efforts, notamment une alliance entre le gouvernement et le secteur privé pour réduire de manière drastique le nombre de décès liés aux accidents de la route.
Une moyenne annuelle de plus de 4000 accidents
D'après l'Agence nationale de sécurité routière (Anaser), le Sénégal a enregistré, au cours des trois dernières années, une moyenne annuelle de plus de 4000 accidents de la circulation dont 745 décès en 2019, soit près de 2 décès par jour. L'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies, tout comme l'ambassadeur d'Italie au Sénégal, Giovanni Umberto De Vito, ont insisté sur la prévention et l'éducation à la sécurité routière pour baisser le nombre de morts sur les routes. « La sécurité routière est une priorité en Italie où nous avons atteint de bons résultats avec une baisse de 8,3 % entre 2019 et 2021 et 26 % depuis 2011 », a déclaré le diplomate italien. Pour plus d'efficacité, celui-ci a suggéré des interventions à plusieurs niveaux qui vont de l'éducation à la sécurité routière aux contrôles en passant par la sensibilisation, etc. « Au Sénégal, le conseil interministériel, réuni en janvier, après le tragique accident de Kaffrine, a adopté 22 recommandations qui traduisent la volonté des autorités de lutter contre l'insécurité routière », a-t-il rappelé.
Au cours de son séjour au Sénégal, Jean Todt a visité le chantier du Bus rapid transit. Il a été reçu par le chef de l'État Macky Sall et les autorités en charge des transports et de la sécurité routière. Il s'est réjoui du dialogue entre l'Agence nationale de sécurité routière (Anaser) et le secteur privé.
L'arrivée de bus modernes et écologiques annoncée
Recevant Jean Todt, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière à sa résidence à Dakar, l'ambassadeur d'Italie au Sénégal, Giovanni Umberto De Vito, a annoncé l'arrivée prochaine de bus modernes et écologiques. « Un grand groupe européen, très important pour l'Italie, va livrer au Sénégal des bus modernes et écologiques dont les citoyens et les usagers dakarois pourront bientôt profiter », a déclaré le diplomate, sans plus de précision sur la date et le nombre de bus.
Giovanni Umberto De Vito a loué les efforts du gouvernement pour moderniser les infrastructures de transport. « Nous voyons tous les jours comment le Sénégal a entamé les efforts considérables dans la modernisation de ses infrastructures routières et dans le renforcement des transports publics », a-t-il déclaré, soulignant que les infrastructures nécessitent des investissements massifs pour les adapter à une circulation plus intense.