À la faveur de l'édition d'avril 2023 du rapport biannuel du Fonds monétaire international (Fmi) sur les perspectives économiques régionales présentées le lundi 8 mai à Abidjan, le ministre de l'Économie et des Finances, Adama Coulibaly, a plaidé pour des efforts de mobilisation des ressources domestiques, en vue de relever le défi de la pénurie de ressources au plan international. Rapporte le Cicg.
« Il n'y a pas d'autre choix que de faire des efforts de mobilisation des ressources domestiques. De ce point de vue, au niveau du continent africain, très peu de pays ont une pression fiscale au-dessus de 20%. Dans l'espace Uemoa, la moyenne est de 14%. Cela veut dire qu'il y a des efforts à faire », a déclaré Adama Coulibaly comme rapporté par notre source officielle.
Pour lui, l'objectif du gouvernant, est de mobiliser les ressources, de financer les projets et d'améliorer les conditions de vie des populations. « Il faut le faire en tenant compte des arbitrages nécessaires à faire pour préserver également les conditions de vie des populations », a-t-il expliqué.
A ce sujet, le ministre a proposé quatre axes en vue de la mobilisation desdites ressources. Il s'agit, notamment, de l'augmentation de la population fiscale en réduisant le poids de l'informel, de l'aménagement des taux de l'assiette en focalisant les exonérations sur les secteurs prioritaires, de la consolidation des performances fiscales en tirant avantage du potentiel lié à la digitalisation et du renforcement des contrôles dans la lutte contre la fraude fiscale.
Intitulé « la grande pénurie de financement », ce rapport constate que l'Afrique subsaharienne souffre d'une pénurie de financement due, entre autres, à la hausse des taux d'intérêt au niveau mondial, à la hausse des spreads sur les obligations souveraines et à la dépression des monnaies de la région par rapport au dollar.
Selon ledit rapport, l'activité économique dans la région restera atone en 2023 : la croissance s'élèvera à 3,6%, avant de se redresser à un niveau de 4,2%.