Cote d'Ivoire: Consommation de la drogue par les jeunes Ivoiriens - Le CESEC et le ministre de la Santé questionnent le fléau pour une réponse adéquate

Des milliers de jeunes Ivoiriens sombrent ces dernières années dans la drogue. Face à ce phénomène qui menace leur avenir et par ricochet de la Côte d'Ivoire, le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) a invité le ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, en vue d'une approche plus approfondie de la problématique de la drogue en Côte d'Ivoire.

En questionnant la problématique, le ministre a révélé que l'Afrique de l'Ouest est devenue au fil des années une plaque tournante de la drogue avec une grande circulation des stupéfiants. « Notre pays n'est pas en reste. 25% du cannabis consommé traversent notre pays avec presque de 82 millions de consommateurs pour l'Afrique de l'Ouest. Les drogues injectables sont les plus dangereuses. Et, en Côte d'Ivoire plus de 9 mille jeunes sont concernés par cette consommation. Abidjan étant l'épicentre de ce phénomène », a-t-il affirmé.

Que fait le gouvernement pour freiner le fléau qui décime la jeunesse ivoirienne ? Selon le ministre Pierre Dimba, plusieurs actions sont menées. Notamment la sensibilisation précoce, la sensibilisation des toxicomanes et leur prise en charge. « Les effets néfastes sur les jeunes, c'est d'abord la dépendance avec les impacts sur la santé. La prise en charge existe mais elle est longue. C'est pourquoi, nous avons mis en place plusieurs centres pour recueillir ces personnes dépendantes tant à Abidjan qu'à l'intérieur », a précisé le ministre.

Pour sa part, le président du CESEC, Aka Aouélé, a remercié le ministre pour son exposé qui a instruit les conseillers sur le phénomène de la drogue en Côte d'Ivoire. Selon lui, il convient de rappeler que le trafic et la consommation de la drogue ne constituent pas, en soi, un fléau nouveau en Côte d'Ivoire. Car, a-t-il dit, « déjà en 1973, notre institution avait produit un rapport sur le thème : Rapport sur le problème de la drogue en Côte d'Ivoire ».

Toutefois, a-t-il poursuivi, dans un contexte de recrudescence de la circulation des substances illicites et prohibées, matérialisé par d'énormes saisies de cocaïnes, son institution ne pouvait rester insensible aux risques encourus par la consommation de cette substance dangereuse ; notamment sur la santé des populations en général et particulièrement celle des jeunes, son impact sur la vie scolaire et universitaire des apprenants, sur les activités économiques, sur les équilibres familiaux et sociétaux, et partant, sur l'avenir même de notre Nation.

« L'une des préoccupations majeures nationales, renfermant de nombreux défis, est celle relative à la consommation de la drogue ainsi que ses effets sur la santé des jeunes. Notre institution, dont l'un des champs de compétence est d'adresser justement, les préoccupations d'ordre social, a décidé de traiter cette question en urgence », a-t-il déclaré. Tout en souhaitant que les efforts sont mutualisés pour combattre le fléau.

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