Les vaccinateurs se déplacent dans les ménages pour administrer les vaccins contre la polio aux enfants ciblés. Les moins de 5 ans seront les concernés dont le nombre est estimé à plus de 5 millions.
Atteindre tous les enfants ciblés sans exception. C'est l'objectif du ministère de la Santé publique dans l'organisation de la campagne de vaccination contre la poliomyélite qui se déroulera sur tout le territoire national les 16,17,18,19 mai. Cette campagne concerne tous les enfants de moins de 5 ans, dont le nombre est estimé à plus de 5 371 900.
Mais comment y parvenir ? Les équipes de vaccination effectueront du porte-à-porte, mais elles seront également présentes dans les endroits à forte affluence tels que les marchés, les écoles, les crèches ainsi que tout autre lieu préalablement identifié par les chefs des centres de santé de base. Les centres de santé accueilleront également les enfants ciblés.
Pour éliminer la polio, la couverture vaccinale devrait atteindre les 95%. Le doigt des enfants qui ont reçu leur dose de vaccin sera marqué à l'encre violette. Des marquages seront également apposés sur la porte de chaque ménage.
Refus
Le taux de vaccination contre la polio a connu une baisse après l'épidémie de Covid-19. 200 cas sont recensés à Madagascar depuis l'année 2020, alors que la Grande Île avait déjà réussi à éliminer cette maladie en 2018 et avait déjà été déclarée « Pays libre de la polio ». Le virus touche essentiellement les enfants mais celui qui circule dans le pays n'épargne pas non plus les adultes.
Dans certaines zones de santé, les vaccinateurs se heurtent à des refus à cause des fausses informations sur le vaccin. Plusieurs facteurs clés influençant la décision des parents de vacciner. Être informé à l'avance de la campagne, comme les dates, le lieu et la manière dont le vaccin sera administré, est un facteur important.
D'autres facteurs sont la perception de la communauté vis-à-vis du vaccin contre la polio et des prestataires des soins de santé eux-mêmes. Outre le renforcement des compétences en communication des agents de santé de première ligne, l'implication des acteurs influents d'une communauté s'avère essentielle pour remettre en question les idées préconçues des parents.
