Des fabriques d'armes en pleine compagne. La compagnie territoriale de la gendarmerie nationale d'Ampanihy Ouest ainsi que les hommes de la brigade d'Ejeda ont porté au grand jour une fabrique d'armes à feu. Des pistolets automatiques ainsi que des fusils ont été retrouvés et l'individu qui tire les ficelles arrêté. L'opération est partie de renseignements communiqués par un informateur anonyme.
Samedi, ce dernier a signalé aux éléments déployés dans cette zone dans le cadre d'une campagne de sécurisation que des armes seraient produites clandestinement pour être vendues à des bandits et des hors la loi. Ne négligeant aucune information, les forces opérationnelles ont d'emblée mis des hommes sur les pistes de la fabrique.
Les indices qu'ils ont remontés de fil en aiguille les ont conduits jusqu'au village de Manakaralahy, un village de la commune rurale d'Ejeda. D'après les renseignements, le fabricant avait déjà quitté cet endroit pour rejoindre le chef-lieu de commune d'Ejeda. Intercepté, le quidam a été pris en possession d'un fusil de chasse de fabrication artisanale, en cours de finition. Copie d'un modèle déjà existant, ce fusil à long manche découvert représente les caractéristiques d'une arme létale.
Autres ateliers
Après cette première prise, les gendarmes ont poursuivi l'opération. En passant au peigne fin les périphéries d'Ejeda, les éléments qui ont conduit les recherches ont mis la main sur une fabrique, dissimulée dans le village de Bevoly. En inspectant les lieux, les gendarmes ont mis la main sur deux pistolets de fabrication artisanale, en cours de finition.
Des matériels ainsi que des outils d'usinage de métal ont été dans la foulée retrouvés. D'après les informations recueillies, de pareilles fabriques clandestines assurent l'essentiel du pourvoi d'armes aux bandes armées et dahalo qui écument cette partie de la région Atsimo andrefana, l'existence d'autres ateliers dans d'autres endroits est avérée.
Les recherches se poursuivent de ce fait pour nettoyer cette circonscription du pullulement des armes à feu de fabrication artisanale. La gendarmerie a dans la foulée appelé les détenteurs illégaux d'armes à feu de les remettre volontairement, sans poursuite ou représailles.