Des syndicats d'enseignants reviennent à la charge, pour dénoncer le retard dans la matérialisation des accords signés avec le gouvernement et exiger «l'apurement du passif des accords». Ce qui constitue toujours le noeud du problème dans le secteur de l'éducation.
Au Sénégal, le retard dans la matérialisation des accords signés avec le gouvernement pose toujours problème dans plusieurs secteurs. A un ou deux mois de la fin de l'année scolaire, le secteur de l'éducation va connaître des perturbations des cours dans les prochains jours. Le non-respect des accords signés entre le gouvernement et les syndicats d'enseignants reste toujours un motif de perturbations des cours.
Le SAEMSS et le CUSEMS ont, en effet, décrété un nouveau plan d'actions pour dénoncer «un quasi immobilisme relativement à la mise en oeuvre des accords, signés le 30 avril 2018 et le 26 février 2022». Ils exigent «l'apurement du passif des accords». Dernièrement, également, d'autres syndicats d'enseignants avaient décrété des grèves pour dénoncer l'immobilisme du gouvernement en ce qui concerne la matérialisation des accords portant sur la carrière des enseignants et l'appeler à diligenter la mise en oeuvre du protocole d'accord du 26 février.
En effet, l'année dernière, après près de trois mois de perturbations des cours, à cause des grèves pour le respect des accords signés et plusieurs semaines d'âpres négociations, les syndicats d'enseignants et le gouvernement du Sénégal étaient parvenus à un accord pour l'apaisement de l'espace scolaire, le 26 février 2022. Ce qui avait permis de lever les différents mots d'ordre de grève dans le secteur de l'éducation nationale.
Dans le cadre de l'amélioration du niveau de rémunération des agents du secteur de l'éducation et de la formation, le gouvernement a pris plusieurs mesures. On peut citer, entre autres, la «revalorisation de la prime scolaire au profit des instituteurs, instituteurs adjoints et contractuelle à 210% (de 25.000 à 80.000 F CFA), le relèvement de l'indemnité d'enseignement de 50% à 60%, l'augmentation de l'indemnité de contrôle et d'encadrement à 100%». Ces mesures ont pris effet à partir du mois de mai 2022.
«L'accord du samedi 26 février 2022 a permis d'engranger des avancées historiques aux enseignants de tous les ordres d'enseignement et collèges électoraux (instituteurs, professeurs, inspecteurs) en matière de rémunération. Il a été aussi inclusif et a intégré les différentes fonctions et positions dans le système éducatif, tout en gommant durablement le profond malaise qui impacte négativement le rendement du secteur», avaient déclaré les syndicalistes.