Madagascar: Lutte contre les drogues dures - Les actions de sensibilisation se multiplient dans les collèges et les lycées

Menace émergente à Madagascar, le « rôrô » (héroïne), drogue dure qui fait des ravages chez les jeunes, notamment ceux issus de milieu défavorisé, mais également chez les plus aisés, inquiète l'opinion publique et interpelle les parents et les éducateurs de tous horizons.

Le phénomène se propage à une vitesse exponentielle : la consommation de drogue dure, communément appelée « rôrô ». La substance consommée peut être de l'héroïne ou du crack. Les jeunes sont les plus ciblés, avec des cas d'enfants de moins de 12 ans devenus complètement dépendants. La consommation par des adultes est également assez répandue. Le « rôrô » n'est pas une exclusivité des personnes aisées. Bien au contraire. Les jeunes issus de milieu modeste ou défavorisé sont tout aussi exposés au danger de la consommation de cette drogue dure, proposée au début, à très bas prix (moins de 2 000 ariary pour un shoot) par les dealers, qui les amènent par la suite vers l'addiction totale.

Riposte

Au-delà de la crainte et des tourments collectifs face au phénomène grandissant, les actions de riposte à mener sur le terrain deviennent une urgence. Les initiatives se multiplient pour sensibiliser les jeunes sur les dangers que représente la drogue, en général, et les drogues dures, en particulier. Des célébrités malgaches telles que les sportifs de haut niveau ou d'anciennes gloires du sport, des influenceurs locaux, des artistes, mettent leur notoriété au service de cette cause. De même, les initiatives venant des associations, des professionnels de la santé, ou encore de l'église, se multiplient auprès des établissements scolaires, notamment les collèges et les lycées qui abritent des jeunes de la tranche d'âge la plus concernée.

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Sensibilisation

L'objectif est commun, mais les méthodes varient. Les explications scientifiques séduisent moins les jeunes ciblés par ces actions de sensibilisation que les approches chocs. Les actions de riposte ciblent essentiellement les jeunes qui ne sont pas encore tombés dans la drogue et privilégient les sensibilisations. En revanche, les informations sur les possibilités de prise en charge des personnes déjà sous l'emprise de la drogue restent méconnues du public.

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