Congo-Kinshasa: Où va-t-on ?

Le 20 décembre 2023, la CENI avait annoncé la tenue des élections législatives et Présidentielle en RD. Congo. Et, selon son calendrier, il était prévu qu'au plus tard, le 15 juin 2023, qu'elle ait fini avec le nettoyage et les opérations d'audit du fichier électoral.

Dans l'entre temps, au niveau du Parlement, les Députés et Sénateurs devraient, à leur tour, s'acquitter de l'obligation d'en découdre avec les lois essentielles dont, par exemple, celle portant répartition des sièges et, éventuellement, des retouches exigées par une frange importante de l'imposition sur la loi électorale.

A ce jour, alors que le chrono est en marche pour la maximisation des chances de réalisation de ce pari, voici qu'un pan entier du territoire national est en proie à la recrudescence de l'insécurité pendant que dans les zones occupées, des populations qui ont fui leurs toits, serpentent des montagnes et bivouaquent dans la brousse, tout en étant exposées aux morsures des mollusques et de tant d'autres insectes et animaux venimeux.

Dans ce contexte-là marqué, d'une part, par l'escalade de la violence, avec un pays amputé d'une partie de son territoire, du fait de l'agression barbare du Rwanda, avec la complicité de ses brebis scrofuleuses du M23, doit-on aller aux élections, sans les deux Kivu et l'Ituri ?

Est-ce qu'on doit d'abord, accorder la priorité à la reconquête de l'intégrité territoriale, avant d'aller aux élections ?

Est-ce qu'on doit organiser des élections dans une partie du territoire et puis, plus tard, revenir vers des parties actuellement occupées ?

A toutes ces questions, des options s'imposent. Et, avec elles, des dispositions aussi.

D'où, la nécessité, pour la classe politique, toutes tendances confondues, d'en discuter autour d'un arbre à palabre, quel que soit le format.

Autrement dit, que ferait-on au cas où les élections ne se tenaient pas dans les délais constitutionnels ?

Rempiler sans coup férir et organiser un passage en force, négocier un virage en douceur ou, simplement, jouer à l'autruche, tout en cliquant sur le clavier du glissement avec l'aide de la Cour Constitutionnelle ?

Et après ? Quel serait le sort du pays, en cas d'impasse électorale ?

Où est Félix Tshisekedi ?

Où va-t-on ?

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