La situation humanitaire, sociale et psychologique des habitants de Kalehe(Sud-Kivu) reste toujours très préoccupante, une semaine après les inondations qui ont frappé plusieurs villages.
Chaque jour qui passe, des nouveaux corps sans vie sont découverts dans les décombres, a constaté mardi 9 mai, le reporter de Radio Okapi.
Les rescapés qui ont tout perdu nécessitent une assistance holistique. Ils ont besoin de soutien matériel mais aussi psychologique.
L'un d'eux, un homme d'une trentaine d'années, a vu ses 5 enfants emporter par les eaux à Nyamukubi:
« C'était le jeudi soir, la pluie a commencé et j'ai vu l'eau entrer dans la maison. Ma femme était au marché avec un enfant, j'ai pris les quatre autres enfants, je les ai mis au-dessus du lit.
Mais comme la maison était entrain d'inonder, j'ai pris un enfant au dos, l'autre sur le cou, et deux autres par les mains. Comme je traversai la rivière inondée, un enfant qui était à la main a coulé et a crié disant : Mon papa, moi je meurs mais faites tout pour traverser avec les autres.
A un certain niveau, l'autre qui était à la main est aussi emporté par les eaux, il a crié aussi. Celui qui était accroché au cou a aussi paniqué quand il a vu les autres couler, il est aussi tombé et parti.
En voulant traverser, celui qui était au dos est parti également. Je me suis forcé pour arriver sur la colline sans enfants. Et je continuais à regarder combien de personnes coulaient dans l'eau entrain de crier »
Il a appris par la suite que sa femme qui était au marché était aussi décédée.
D'après ce rescapé de Nyamukubi, il n'y a pas que les ressortissants de ce village qui sont morts dans cette catastrophe.
« Retenez qu'a Nyamukubi, c'est beaucoup de personnes qui sont mortes, même les passagers, d'ailleurs même certaines personnes venues de Kinshasa sont mortes ici à Nyamukubi », a-t-il raconté.