Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela est arrivé mardi à Caracas pour une « visite de travail et d'amitié ». Il y restera jusqu'au 14 mai. Selon la primature burkinabè, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela est venu parler collaboration économique notamment dans les secteurs agricole, minier ou pétrolier.
À son arrivée à Caracas, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela a été accueilli par le ministre vénézuélien des Affaires étrangères et son vice-ministre pour l'Afrique. Selon la primature, il doit rencontrer plusieurs membres du gouvernement, mais n'aura pas d'audience avec le président Nicolas Maduro.
Cette visite se fait sous l'angle de la collaboration économique. « Il ne faut pas s'attendre à un nouveau développement entre les deux pays », explique Alexandre Delaigue, professeur d'économie à l'université de Lille et spécialiste de l'Amérique latine. Les économies burkinabè et vénézuélienne sont pourtant assez peu complémentaires. Toutes deux exportent des matières premières et importent de produits manufacturés. Leurs agricultures sont en difficulté, l'une à cause de la guerre contre le terrorisme, l'autre à cause de la révolution agraire de l'ancien président Hugo Chavez.
Cette visite se révèle donc plutôt diplomatique. « Le Burkina se détourne de l'occident et cherche de nouveaux partenariats », explique un politologue burkinabè. Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela s'est rendu à Moscou en décembre dernier et en mars, Ouagadougou a rétabli ses relations diplomatiques avec la Corée du Nord.