Treize millions de bébés sont nés prématurément dans le monde en 2020, soit un bébé sur 10, s'alarment l'Unicef et l'OMS dans un rapport conjoint qui paru ce 10 mai. La prématurité est aujourd'hui la première cause de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Et ces 10 dernières années, il n'y a pas eu de progrès notable dans quelque région du monde que ce soit, pointe le rapport.
En 2020, un million de nouveau-nés sont morts des complications liées à une naissance prématurée, c'est-à-dire avant 37 semaines d'aménorrhée, soit huit mois de grossesse ; parmi ceux qui survivent, des millions souffrent d'un handicap.
L'Asie du Sud et l'Afrique subsaharienne sont les régions les plus concernées. Le Bangladesh, le Malawi, le Pakistan, l'Inde et l'Afrique du Sud enregistrent les taux de naissances prématurées les plus élevés, entre 13 et 16% des naissances. Certains pays riches tels la Grèce et les États-Unis ont des taux importants, autour de 10%.
Les inégalités persistent
Dans les pays à revenu élevé, 90% des très grands prématurés, nés avant 6 mois de grossesse, survivent ; ce ratio n'est que de 10% dans les pays pauvres. Par ailleurs, même dans les pays riches, l'origine, le niveau de revenu et l'accès aux soins influent sur le risque de naissance prématurée, de décès et de handicap.
Autre ombre au tableau : il n'y a pas eu de réel progrès ces dix dernières années, et la pandémie de Covid a aggravé les choses, mettant un peu plus sous pression les systèmes de santé.
Enfin, le rapport pointe l'impact de la pollution de l'air : elle serait à l'origine de 6 millions de naissances prématurées chaque année.