A l'instar de ceux du reste du monde, les travailleurs de San Pedro ont célébré la fête du travail le 1er mai 2023, à la préfecture de la cité balnéaire.
Une journée dédiée au monde du travail qui constitue la résultante de la lutte historique des travailleurs en vue de la reconnaissance de leurs droits.
A la faveur de cette cérémonie officielle, Ousmane Coulibaly, préfet de la région de San Pedro, préfet du département de San Pedro, a exhorté les services de l'Inspection du travail et la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) à intensifier le contrôle dans les entreprises en vue de faire respecter les dispositions légales en vigueur et de réprimer les infractions à la législation du travail.
Il a par ailleurs invité les centrales syndicales à ne pas user abusivement de la grève, quand bien même celle-ci s'avère un droit syndical reconnu et conféré aux travailleurs pour la revendication de meilleures conditions de travail.
Il s'est aussi réjoui de l'ouverture de la direction régionale de la santé et sécurité au travail de la région de San Pedro pour la cause des travailleurs.
Pour lui, cette fête du travail 2023, n'est autre que la célébration de la capacité de chaque travailleur à contribuer au développement de la Côte d'Ivoire par le travail.
« J'invite chaque citoyen à être généreux et persévérant dans les efforts car c'est en les mutualisant que nous pourrons atteindre des résultats performants. Toute chose qui contribuera, à n'en point douter, à assurer le plein accomplissement de notre patrie, à la hauteur de tous les défis de développement. Dans cette démarche, le gouvernement reste dans de bonnes dispositions et demeure attentif aux revendications corporatives et aux préoccupations de tous travailleur de Côte d'Ivoire », a déclaré Ousmane Coulibaly.
Pour sa part, Zady Madou, porte-parole des centrales syndicales, a insisté sur les difficultés de collaboration entre ces faitières et l'Inspection du travail, avec un point d'honneur au respect de la liberté syndicale.
Selon lui, les rencontres périodiques tant souhaitées par les centrales syndicales s'avèrent jusque-là inexistantes. Et pourtant des travailleurs continuent de subir un certain nombre d'abus. Notamment la non déclaration à la Cnps, la non délivrance de bulletin de paie, le non paiement de la prime de transport instituée depuis le premier août 2019 et le non-respect du nouveau Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). Il a appelé les travailleurs à la discipline au travail, gage de stabilité professionnelle.
Quant à Tapé Djédjé Appolinaire, directeur régional du travail, par ailleurs président du comité d'organisation de la cérémonie, son intervention s'est accentuée sur la problématique de la lutte contre le travail des enfants en Côte d'Ivoire.
A juste titre, il a exprimé sa gratitude aux partenaires étatiques et sociaux pour les actions menées sur le terrain en faveur des enfants à San Pedro.