Afrique: La Tempête des Tropiques - « Félix Tshisekedi désapprouve l'action de la force de l'EAC »

Les propos de Felix Tshisekedi lors de son point de presse à Gaborone(Botswana) concernant le mandat et la mission de la force régionale de l'EAC sont à la Une des journaux parus ce jeudi 11 mai à Kinshasa.

« Si, au mois de juin, nous estimons que le mandat n'est pas rempli, nous allons décider de raccompagner et de remercier ces contingents venus à la rescousse de la RDC », a dit le Chef de l'Etat au cours d'une conférence tenue au Bostwana, rapporte La Tempête des Tropiques.

En marge de sa visite d'Etat au Botswana, explique ce quotidien, le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s'est exprimé sur l'action de la force régionale déployée à l'Est de la RDC. Il s'est dit non satisfait de l'exécution du mandat de la force régionale de la Communauté des États de l'Afrique (EAC).

Felix Tshisekedi séjourne à Gaborone, la capitale du Botswana, dans le cadre de sa présidence de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), précise le tabloïd.

Citant RFI, La Tempête des Tropiques annonce que « Félix Tshisekedi a été très critique envers la force régionale. Au cours de sa conférence de presse, il a même révélé que le gouvernement congolais n'a prolongé que de trois mois le mandat de la force régionale de l'EAC, soit la moitié de la durée sollicitée par le secrétaire général de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est. Ce délai de trois mois arrive déjà à échéance en juin 2023 ».

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Abondant dans le meme sens, Le Potentiel note que « Kinshasa envisage le départ de la force régionale de l'EAC fin juin ».

Pour ce journal, Kinshasa veut clarifier le format de la Force de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) avant tout renouvellement de son mandat sur le sol congolais. « Agacé» et quelque peu « déçu » par l'inefficacité de la force de l'EAC et le flou autour de son mandat, le président de la République a révélé que d'ici le mois de juin de l'année en cours si la force régionale de l'EAC n'arrive pas toujours à jouer son rôle tel que prévu, la RDC sera obligée d'exiger son départ sur son territoire, indique ce quotidien.

Et il avance la raison qui motive les propos du chef de l'Etat. Il affirme : « Au moment où la RDC fait face à une agression du groupe terroriste du M23, soutenu par le Rwanda, un pays membre de l'EAC, Kinshasa ne s'explique pas le jeu auquel joue cette force régionale dont, parfois, les troupes cohabitent allégrement avec des éléments du M23 dans les territoires qu'ils occupent. Pour Kinshasa, l'heure est venue d'aller voir ailleurs. Et l'alternative, c'est le remplacement de la force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) par celle de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) ».

« Mais on n'en est pas encore là », conclut Le Potentiel.

L'Avenir renchérit et rapporte que « le président Félix Tshisekedi a révélé que manifestement, il y a des problèmes de fonctionnement avec cette force régionale ».

«La première raison qui nous pousse à nous poser des questions est la mission assignée à cette force qui n'est pas remplie. Aujourd'hui dans certaines localités, il y a une cohabitation observée entre le contingent de l'EAC RF et les terroristes du M23, ce qui n'était pas prévu dans le programme», a dit le président Tshisekedi qui a aussi évoqué des déclarations des officiels militaires de l'EACRF qui, aussitôt arrivés en RDC ont clairement dits qu'ils ne venaient pas combattre les M23, poursuit ce tabloïd.

« À côté de cela, il y a le commandant de l'EACRF qui a démissionné de manière spectaculaire et à la surprise de tous évoquant des menaces auxquels il ne nous a jamais fait part », a ajouté le président.

« Pourquoi ne nous a-t-il pas fait part de ces menaces ?», s'est interrogé le président Tshisekedi qui s'est dit également surpris de la précipitation avec laquelle le Kenya a désigné le successeur du Général démissionnaire sans consultation comme si cette force n'appartenait qu'au Kenya, s'est encore indigné le président Tshisekedi, rapporte ce quotidien.

« Le Chef de l'Etat s'est félicité de la solidarité manifestée par les pays de la SADC à travers la décision unanime de déployer sa force qui a déjà fait ses preuves en terre congolaise », conclut L'Avenir.

Cependant, La Prospérité se veut plus prudente est rappelle « qu'à l'instar de l'EAC, la SADC n'enverrait pas ses troupes pour traquer l'armée rwandaise en RDC ! »

Ce quotidien note que du communiqué final du sommet de la Troïka de la SADC tenu le lundi 8 mai 2023 à Windhoek, capitale de la Namibie, il ressort au point 9 que « Le Sommet a approuvé le déploiement d'une force de la SADC, en vertu du cadre de la Force en attente de la SADC, en tant que réponse régionale pour soutenir la République démocratique du Congo dans ses efforts de restauration de la paix et de la sécurité à l'est du pays» et au point 10 : « Le Sommet a approuvé la position commune de la SADC, à savoir une approche plus coordonnée, compte tenu des nombreux déploiements effectués en vertu d'ententes multilatérales et bilatérales à l'Est de la République démocratique du Congo et a exhorté le gouvernement de la République démocratique du Congo à mettre en place les conditions et les mesures nécessaires devant faciliter la coordination efficace des forces sous-régionales et des partenaires bilatéraux qui opèrent dans le pays».

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