Madagascar: Présidence de la République - Fausse note diplomatique

La missive de Romy Andrianarisoa à Isabelle Delattre Burger a fait l'objet de beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux.

La lettre envoyée par le Directeur de Cabinet du président de la République à l'ambassadrice de l'Union européenne à Madagascar fait couler beaucoup d'encre. Au propre comme au figuré. Et tant sur la forme que sur le fond(s). S comme « Saosy » ou Sous pour ne pas citer le budget de 70 milliards d'ariary alloué à l'organisation de l'élection présidentielle qui a été évoqué dans ladite lettre.

Note verbale

Sur la forme, force est de souligner que la correspondance en question aurait dû se faire à travers une note verbale via le ministère des Affaires étrangères (MAE) qui commence par une salutation formelle dans le genre « présente ses compliments » suivie d'un texte opératif et se termine par une phrase exprimant l'amitié entre les Etats concernés.

Usages diplomatiques

Dans le cas d'espèce, il s'agit de la République de Madagascar et de l'Union européenne dont certains Etats membres auraient fait remarquer que la lettre n'est pas conforme aux usages dans le milieu diplomatique où une note verbale est rédigée à la troisième personne. Le « je » et le « moi » sont rarement de mise dans les documents utilisés pour la communication entre ambassades et institutions ou ministères. Une note verbale n'est pas non plus signée, mais paraphée par son émetteur.

Secret de la correspondance

Après cette fausse note qui n'est pas pour autant assimilée à un incident diplomatique, la Présidence de la République représentée par le Directeur de Cabinet qui est issu du secteur privé et non du sérail diplomatique, ceci expliquant peut-être cela, peut se rattraper, en adressant par le canal du MAE, une note verbale en bonne et due forme pour protester contre la fuite et la circulation de la lettre en date du 29 avril qui constitue une violation du secret de la correspondance, sans l'aval de la partie émettrice.

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