L'association Trait d'union congolais annonce l'annulation du ciné-débat prévu à l'auditorium de la mairie de Paris, pourtant partenaire de la rencontre programmée le 11 mai dans la soirée, en présence du réalisateur congolais Gilbert Balufu et du journaliste enquêteur franco-camerounais Charles Onana.
A vingt-quatre heures de la projection, l'après-midi du 10 mai, l'association Trait d'union congolais a dénoncé la décision prise par la mairie de Paris « d'annuler unilatéralement pour des raisons de politique » la projection de Congo ! Le silence des crimes oubliés. L'organisation est d'autant plus remontée que, soutient-elle, « la conférence-débat, prévue le 12 mai, de 18h-22h, à la mairie du 20e avec le Dr Charles Onana », a subi le même sort.
Précisant que cette seconde rencontre annoncée le lendemain de la soirée cinéma portait sur le livre du politologue et journaliste enquêteur Holocauste aux Congo : l'omerta de la communauté internationale. La France complice ? Ces deux faits mis ensemble ne laissent aucun doute sur la sentence de la mairie parisienne. Les deux activités abordant la même problématique sont dérangeantes.
Quitte à se rattraper et à sauver la situation tant que faire se peut, Trait d'union congolais a reprogrammé, dans l'urgence, la rencontre centrée sur l'ouvrage très controversé de Charles Onana. Aussi invite-t-elle sur le coup les personnes intéressées à prendre part à « une séance de dédicaces » qu'elle tiendra ce « dimanche 14 mai 2023 de 14h à 18h à l'aumônerie congolaise, à l'Eglise Saint Bernard ».
En ce qui concerne la présentation avortée de Congo ! Le silence des crimes oubliés, il n'a pas encore été fait état de son report. Jusque-là, Trait d'union congolais a promis d'informer toutes les personnes mobilisées et dans l'attente de découvrir le film de Gilbert Balufu de ses évènements à venir.
La diaspora congolaise tous azimuts s'était mobilisée autour de l'association pour les deux activités. En effet, les différents post d'indignation qui ont fusé depuis cette annulation de la mairie prouvent le grand intérêt, du reste bien compréhensible, des Congolais de France et d'ailleurs. C'est donc à cette communauté congolaise également offensée qu'indignée, l'association dit la mort dans l'âme : « Merci infiniment pour votre implication et votre soutien auprès de nous ».
