Madagascar: Ambohimanambola - Un homme criblé de coups de couteau

Un chef de famille a été poignardé chez lui, à Ambohitrony Ambohimanambola. Il est décédé hier à l'hôpital. Il s'agit d'un règlement de compte, selon la gendarmerie.

Voix tremblante d'une femme appelant au secours, des coups de sifflet et un attroupement agité. Cet événement qui fait froid dans le dos s'est passé mardi soir, vers 20 heures, à Ambohitrony Ambohima-nambola. Un père de famille a été agressé à l'arme blanche à son domicile. Sa famille a confirmé à la gendarmerie, hier, qu'il a rendu l'âme sur son lit d'hôpital.

L'acte sans nom a été l'oeuvre de deux individus. La victime et eux se connaissaient, d'après les premiers renseignements glanés. « C'était un règlement de compte », indique la gendarmerie sans fournir d'autres détails. « Il y avait quatre personnes à la maison, le père de famille, sa femme, sa belle-soeur et leur bébé de cinq mois. Personne parmi le voisinage n'aurait vu ni entendu l'arrivée des assaillants », raconte une source informée.

Affecté

« La sœur de la femme se trouvait dans la cour à ce moment-là. Elle portait le bébé dans ses bras. Les malfaiteurs l'ont menacée avec un couteau pour l'obliger de garder la bouche fermée. Ils ont claustré sa sœur dans les toilettes », ajoute le même interlocuteur. Le duo criminel est entré dans la maison. Ils ont poignardé à plusieurs reprises le monsieur, leur principale cible. Ils lui ont planté de coups dans la tête, la gorge et le ventre.

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Après l'avoir mis à terre, ils l'ont laissé pour mort. Ils n'ont rien emporté, alors qu'ils auraient bien pu tout rafler. La femme du blessé, séquestrée dans les lieux d'aisances, s'est mise à hurler à l'aide. L'entourage est sorti et a engagé une poursuite dès qu'il l'a entendue. Son mari a rapidement été conduit à l'hôpital et placé sous soins intensifs. Il a malheureusement succombé à ses blessures.

Les gendarmes ont raté l'action. Leur chef de poste vient d'être affecté, avons-nous appris d'un haut responsable de la gendarmerie. Au fait, l'insécurité a secoué Ambohimanambola ces derniers mois, poussant la commune à décider l'application d'un couvre-feu et d'autres mesures. Rien qu'en avril, un autre père de famille a été assassiné à Ambohipeno et un médecin de l'Unicef à Mahitsy Alasora, limitrophe d'Ambohimanambola.

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