Madagascar: Colloque - Le Trésor public avance vers la digitalisation

Un colloque d'envergure internationale se tient à Nosy-Be depuis hier jusqu'à vendredi. Le 14e du nom pour l'Association internationale des services du trésor, AIST. Sa présentation succincte souligne que « l'AIST est née en 2006 à Antananarivo d'une volonté de ses membres de faire face, ensemble, aux défis de la modernisation de la gestion des finances publiques.

Espace d'échange et de débat, l'AIST a pour ambition de contribuer à une réflexion commune sur les transformations à entreprendre et de développer des formes de coopération internationale multilatérale reposant sur l'intérêt commun et l'enrichissement mutuel.

Forte de ses 17 ans d'existence, l'AIST accompagne ses pays membres dans leur démarche de modernisation et de performance, ainsi ses actions s'inscrivent dans une stratégie caractérisée par une structuration de ses travaux autour de thèmes de travail pluriannuels déclinés en sous-thèmes annuels.

Avec comme pays membres l'Algérie, le Bénin, le Burkina Faso , le Cameroun, les Comores, le Congo, la Côte d'Ivoire, le Djibouti, la France, le Gabon, la Guinée, Haïti, la Hongrie, le Koweït, le Liban, Madagascar, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Sénégal, la Serbie, le Tchad, le Togo, la Tunisie, l' Ukraine, et le Vietnam ».

Le thème choisi pour ce colloque a été « La digitalisation et les services en ligne pour mieux servir l'usager ». Un crédo repris par Andry Nirina Rajaofetra, directeur général du Trésor malgache et président en exercice de l'ASIT, lors de son discours inaugural. « Le thème de cette édition, « La digitalisation et les services en ligne pour mieux servir l'usager », est au cœur de notre vision du Trésor Public malgache pour un service public moderne, rigoureux, transparent et intègre.

Nous sommes conscients que la transformation numérique est un enjeu majeur pour l'amélioration de la qualité des services offerts à nos usagers. C'est pourquoi nous avons déjà entrepris des actions dans ce sens, telles que la digitalisation des procédures relatives au rapatriement de devises, ou encore celle du paiement des carburants et des lubrifiants », a-t-il laissé entendre.

Révolution industrielle

Avant d'ajouter : « Nous sommes également conscients des défis qui se posent dans la mise en oeuvre de ces réformes, notamment en termes de sécurité des systèmes d'information, de protection des données personnelles, de renforcement des capacités et de gouvernance numérique. Nous avons donc initié des audits, renforcé les compétences de nos informaticiens et mis en place des dispositifs de veille technologique et de suivi de la mise en oeuvre de ces réformes ».

Venue ouvrir d'une manière officielle cette rencontre de haut niveau, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Économie et des finances a abondé dans le même sens. « Ces dernières années, nous vivons la 4e révolution industrielle ou Industrie 4.0. La transition numérique est devenue incontournable et l'administration publique ne doit pas être en reste.

Face à cet enjeu, notre président de la République, Andry Rajoelina a fait de la modernisation de l'Administration, l'une de ses priorités et cela fait même partie de ses 13 engagements personnels envers la Nation. Nous avons un ministère particulier qui se charge du développement numérique et de la transformation digitale au sein de notre gouvernement.

Et nous disposons également d'une unité de Gouvernance digitale, dont l'objectif est d'améliorer la qualité et l'accès aux services publics pour tous les usagers à travers la digitalisation. Nous avons aussi un grand projet gouvernemental qui s'appelle PRODIGY, financé à hauteur de 140 millions de dollars par la Banque Mondiale et qui consiste à digitaliser l'état civil et à mettre en place un identifiant unique pour nos citoyens ».

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