Congo-Brazzaville: RGPH-5 - Les leaders communautaires appelés à mobiliser les habitants de Bacongo

L'administrateur-maire du deuxième arrondissement de Brazzaville, Bacongo, Simone Loubienga, au cours d'une communication faite le 11 mai, a invité les leaders communautaires à inciter la population à se faire recenser avec assurance.

Lancée le 25 avril dernier sur toute l'étendue du territoire national, la cinquième édition du Recensement général de la population et de l'habitation (RGPH-5) est entrée dans sa deuxième semaine. Les agents recenseurs déployés sur le terrain sont, entre autres, confrontés à la réticence de la population. C'est le cas à Bacongo où les quatre superviseurs signalent le manque d'engouement de certains citoyens.

Selon l'administrateur maire de Bacongo, en dépit de l'appel solennel du gouvernement et son implication à mobiliser la population autour du mot d'ordre « Ouvrons nos portes au recensement », plusieurs personnes hésitent encore à adhérer à cette opération obligatoire et d'intérêt public.

« Dans notre arrondissement, malgré l'adhésion d'un grand nombre de la population, les superviseurs signalent la réticence de certains citoyens à se faire recenser du fait qu'il y a une confusion entre les agents recenseurs du RGPH 5 et ceux du projet Lisungi, entre autres », a-t-il signalé.

D'où la nécessité de faire une communication à l'intention des leaders communautaires afin d'inciter les administrés à se faire enrôler. « La présente communication vise à donner des éléments de langage aux leaders communautaires en vue de divulguer la bonne information sur les objectifs du recensement ;

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inciter les leaders d'opinions à mobiliser la population à se faire recenser », a rappelé Simone Loubienga aux élus, les chefs de quartiers, la communauté étrangère, les confessions religieuses.

Les objectifs spécifiques étant de permettre aux leaders communautaires de sensibiliser les membres de la communauté à se faire recenser ; aider les agents à recenser les récalcitrants et à obtenir les bonnes informations sur les questions posées au chef de ménage.

En effet, parmi les gens qui hésitent encore à se faire enrôler à Bacongo, il y a, a expliqué l'administrateur maire, les communautés étrangères qui assimilent le RGPH à une opération visant à les rapatrier dans leurs pays d'origine. Alors que le dénombrement consiste, entre autres, à la maîtrise de la population vivant en terre congolaise ; le type d'activités exercées ; les types de logements occupés et les structures de base émaillant chaque circonscription administrative.

Certains participants à cette rencontre ont déploré le fait que les agents recenseurs ne sont pas encore passés dans leurs quartiers et le manque de communication de proximité. Répondant à certaines préoccupations, le coordonnateur du RGPH 5 à Bacongo, Johs Stephen Yoka Ikombo, a demandé aux participants de prendre leur mal en patience.

Il a indiqué que, selon la cartographie de 2020, chaque quartier est divisé en zones de contrôle. « Le recensement est numérique, si les agents recenseurs ne sont pas encore passés, donc votre tour n'est pas encore arrivé », a-t-il déclaré, annonçant le passage à nouveau des crieurs dans les quartiers.

Député de la deuxième circonscription électorale de Bacongo, Vadim Osdet Mvouba a salué cette dynamique mise en place. « C'est une dynamique combien importante parce qu'elle permet de faire la cartographie y relative pour mieux connaître les réalités locales qui sont généralement adaptées aux différentes politiques de développement.

Donc, pour nous, c'est une aubaine, il nous faut à tout prix sensibiliser la population et la tenir informer sur cette opération afin qu'elle puisse accueillir les différents agents recenseurs avec toute la sérénité », a-t-il dit.

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