La Banque mondiale Côte d'Ivoire mise désormais sur un management participatif avec les parties prenantes dans la réalisation des projets qu'elle finance.
Elle implémente, depuis octobre 2018, un cadre environnemental et social, et un code éthique depuis 2020 qui se résume aux valeurs que sont : Impact, intégrité, respect, travail d'équipe et innovation.
Dans cette dynamique, la Banque accentue la prise en compte des effets néfastes des projets sur l'environnement et le social. « C'est une innovation de la Banque mondiale en adéquation avec les Objectifs du développement durable (Odd) », affirme le spécial en environnement, Alphonse Amadak.
Pour lui, il s'agit d'investir dans le capital humain, d'accélérer la croissance et de renforcer la résilience durable.
Lors d'un séminaire de formation à l'intention d'une vingtaine de journalistes et de professionnels des médias, le mardi 9 mai 2023, au siège de la Banque à Abidjan-Cocody, cette 'institution financière a décliné le contenu de cette stratégie de gestion des projets avec une insistance particulière sur la protection de l'environnement.
Au dire de la spécialiste des questions sociales, Salamata Bal, ce cadre environnemental et social est caractérisé par la mise en place de dix normes environnementales et sociales.
C'est un cadre qui mobilise les parties prenantes et des citoyens qui peuvent influencer le projet. Il se veut moderne, adapté et harmonisé. Car, il répond à plusieurs problématiques : l'inclusion sociale, les discriminations, les minorités.
Dix normes environnementales et sociales
Ces dix normes de la Banque mondiale prennent en compte l'évaluation et la gestion des risques, des impacts environnementaux et sociaux, l'emploi et les conditions de travail.
Elle fait aussi la promotion de l'utilisation rationnelle des ressources, la prévention et la gestion de la pollution, la santé et la sécurité des populations, ainsi que l'acquisition des terres, la restriction à l'utilisation des terres et la réinstallation forcée.
La Banque n'oublie pas également la préservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles biologiques. Mais aussi protège les peuples autochtones, les communautés locales traditionnelles d'Afrique subsaharienne historiquement défavorisée, le patrimoine culturel et les intermédiaires financiers. Bien plus, elle oeuvre pour la mobilisation des parties prenantes.
Bien avant la présentation de cette démarche sur les questions environnementales et sociales, le portefeuille des projets de la Banque en Côte d'Ivoire a été rendu public ainsi que les institutions qui composent le groupe de la Banque mondiale.