Afrique: Revue de presse de l'Afrique Francophone du 12 Mai 2023

Revue de presse AllAfrica
12 Mai 2023

Mali : Couacs dans la gestion de la Transition- ça devient inquiétant…

Depuis le début de la Transition, le respect des échéances préétablies pour la mise en œuvre des réformes et la tenue des élections n’a souvent pas été effectif. Pour certains, la nouvelle date du référendum risque de ne pas faire exception, tant les défis qui restent à relever dans ce petit laps de temps sont nombreux. Encore une date pour du beurre? En avril 2021, le gouvernement de transition établit un chronogramme de 18 mois fixant la fin de la transition à février 2022, avec la tenue couplée des élections présidentielle et législatives le 27 février 2022. Le référendum était fixé au 31 octobre 2021 et l’élection des conseillers des collectivités territoriales au 26 décembre 2021. Mais ces différentes dates ne seront pas respectées. Il prévoit l’organisation du référendum le 19 mars, l’élection des conseillers des collectivités territoriales le 25 juin 2023, celle des députés à l’Assemblée nationale le 29 octobre 2023 et la présidentielle le 4 février 2024. (Source : le journal du Mali)

Burkina Faso : Sanction et censure- Le Csc demande aux médias ne plus diffuser la chanson « Safi »

Le Conseil supérieur de la communication a demandé aux médias, de ne plus diffuser à compter de ce jeudi, la chanson « Safi » de l’artiste « Blem », que les conseillers jugent grossière, obscène et discriminatoire. Le Conseil supérieur de la Communication (Csc) invite tous les responsables des médias, à prendre des dispositions idoines afin de s’abstenir de diffuser la chanson « ’Safi »à compter de ce jour 11 mai 2023, renseigne l’institution dans un communiqué parvenu à l’Aib.Pour le Csc, les plaintes d’attaques aux valeurs morales et éducatives, à la pudeur, aux bonnes humeurs et à la dignité de la personne humaine (en particulier la femme), reprochées à la chanson, sont fondées.En rappel, l’artiste-musicien Blem dont la chanson est nominée deux fois à la grande messe annuelle de la musique burkinabè (Les Kundé), est dans le collimateur des féministes pour les paroles de son titre, chanté en langue nationale Mooré. Dans ‘’Safi’’, l’artiste rend grâce à Dieu du fait que la fille qui l’a rejeté pour des personnes mieux nanties, soit devenue folle et à la merci de tous les hommes. Le 23 mars, le Conseil supérieur de la Communication avait demandé aux médias audiovisuels, de ne pas diffuser le titre «Sotraco» du rappeur Toksa, jugé dénigrant pour l’image de la société de transport en commun de Ouagadougou. (Source : Aib)

Sénégal :  Politique- Barthélémy Dias répond à Ousmane Sonko

La coalition “Taxawu Sénégal“ demeure toujours dans la coalition Yewwi Askan Wi. C'est ce que son leader Khalifa Ababacar Sall a d'ailleurs réaffirmé en promettant que la coalition de l'opposition ne se disloquera pas. Mais le divorce semble désormais consommé entre l'actuel maire de Dakar, Barthélémy Dias et le président du parti PASTEF, Ousmane Sonko. Dans une deuxième sortie, Barthélémy Dias a de nouveau porté la charge contre Ousmane Sonko qu'il accuse de faire dans la manipulation. « La seule personne qui fait du théâtre, c'est celui qui tente de manipuler le peuple et Yewwi Askan Wi pour ses propres intérêts. Tu menaces les gens alors que tu n'es pas élu. Ça veut dire que tu vas les manger quand tu auras le pouvoir », a balancé Barthélémy Dias dans une vidéo devenue virale. (Source : adakar.com)

  Nigeria : Enlèvements dans une église - 11 des 25 fidèles relâchés

« On compte aujourd'hui 14 personnes encore retenues par les ravisseurs, alors qu'ils en ont relâchées 11 », a déclaré le révérend Joseph Hayab, chef de l'Association chrétienne du Nigeria dans l'État de Kaduna. Onze des 25 fidèles enlevés dimanche après l'attaque de leur église dans le nord-ouest du Nigeria ont été relâchés par leurs ravisseurs, a indiqué mercredi à l'AFP un responsable religieux. Dimanche, des hommes armés avaient fait irruption dans l'église baptiste de Bege, dans la région de Chikun dans l'État de Kaduna, enlevant initialement 40 personnes. Quinze avaient réussi à s'échapper par la suite laissant entre les mains des ravisseurs 25 personnes. « Ils ont abandonné (dans la brousse) ou libéré ceux qu'ils trouvaient difficile à gérer à cause de problèmes de santé, de fatigue, ou de leur âge », a-t-il précisé. Cette attaque massive est la dernière en date d'une série au Nigeria où l'insécurité sera l'un des principaux défis du nouveau président Bola Tinubu qui doit prendre ses fonctions en fin de mois. Les enlèvements sont légion dans le nord-ouest et le centre du Nigeria. Les otages sont retenus dans des camps cachés dans de vastes forêts dans l'attente du versement d'une rançon, une activité devenue très lucrative. Les rapts peuvent aussi être un enjeu entre communautés opposées. (Source : Euronews)

 Afrique du Sud :  Affaire livraison d’armes à la Russie- Cyril Ramaphosa se prononce  

L'ambassadeur des États-Unis en Afrique du Sud a accusé jeudi le pays d'avoir fourni des armes et des munitions à la Russie pour sa guerre en Ukraine par l'intermédiaire d'un cargo qui aurait accosté secrètement sur une base navale près du Cap pendant trois jours en décembre dernier. Cyril Ramaphosa était au Cap pour répondre à des questions au Parlement lorsque la nouvelle des commentaires de l’ambassadeur Brigety a été annoncée. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré qu'une enquête sur la visite d'un navire russe nommé Lady R à la principale base navale de son pays était déjà en cours en coulisses avec l'aide des services de renseignement américains avant que l'ambassadeur Reuben Brigety ne déclare publiquement, lors d'une conférence de presse à Pretoria, que la cargaison était constituée d'armes et de munitions. Malgré la position neutre de l'Afrique du Sud sur la guerre en Ukraine, l'administration Biden espérait qu'elle pourrait encore servir de tampon essentiel contre l'influence croissante de la Russie et de la Chine sur le continent. (Source : africanews)

Gabon : Meurtre d’une jeune togolaise- Deux Ivoiriens et un Sénégalo-gabonais arrêtés par la police

Deux Ivoiriens et un Senegalo-gabonais ont été arrêtés, ce mercredi 10 mai 2023, par la police dans le cadre de l’assassinat de la jeune togolaise Kety Mayouce Agbono, au quartier Glass à Libreville, rapporte AGP.Il s’agit des Ivoiriens Dama Mohamed et Barroso Keba, et Dio Youssouf le jeune a doublé nationalité. En effet les suspects ont violé et tué la victime au cours d’un braquage à domicile. En audition avec les enquêteurs, les mis en cause ont déclaré leur acolyte Youssouf Diop comme le cerveau de la bande. Car, ce dernier travaillant pour un ressortissant libanais, propriétaire d’un immeuble, c’est lui qui aurait eu l’idée de ce coup qui devait leur rapporter beaucoup d’argent. Il avait en effet remarqué que son patron vivait quasiment seul et a convaincu ses amis d’aller braquer son coffre-fort. Après planification de leur scénario, quelques jours plus tard, les trois hommes passent à l’action, s’introduisent au domicile du Libanais en esquivant gardien et caméras.   (Source : adakar.com)

Côte d’Ivoire : Lutte contre la corruption- La Boad veut nouer une relation de coopération avec la Habg

Une délégation du Bureau de l’auditeur général de la Banque ouest-africaine de développement (Boad) conduite par Beidou Ibrahim Abdoulaye, responsable des enquêtes, s’est entretenue avec les membres de la Haute autorité de la bonne gouvernance (Habg).Lors de cette visite qui s’est déroulée le 11 mai 2023, au siège de la Haute autorité de la bonne gouvernance, à Abidjan-Cocody, les émissaires de l’institution financière régionale ont signifié à leurs hôtes ivoiriens leur projet.Pour les envoyés de la banque, cette visite s’inscrit dans la vision de la Boad de nouer des relations de coopération avec l’ensemble des autorités de prévention et de lutte contre la corruption des Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Afin de lutter contre la fraude et la corruption dans cet espace communautaire. Cette rencontre a aussi permis d’effectuer une prise de contact entre les deux institutions et de définir un cadre d’échange en vue de la formalisation à terme, d'un protocole d’accord. (Source : Fratmat.info)

 Rdc : Inondations- L'aide aux sinistrés s'organise dans l'est

Une semaine après les inondations en République démocratique du Congo, qui ont fait au moins 438 morts, les recherches se poursuivent en vue de retrouver les disparus. Mais le manque de moyens rend la tâche compliquée pour les secouristes. « Pour continuer à intervenir efficacement, nous avons besoin de matériel de sauvetage adéquat car nous ne savons pas comment retirer autant de corps avec l'urgence requise », explique John Kashinzwe, chargé de communication de la Croix-Rouge au Sud-Kivu. « Nous cherchons les corps avec des pelles, avec les mains. Mais si nous avions des véhicules, des appareils ou du matériel pour nous aider à le faire rapidement, ce serait bien ».5.000 personnes sont encore portées disparues, selon la société civile. Pour les survivants, le quotidien est difficile. Asuza Chantal, 62 ans, a survécu avec son mari et ses deux enfants mais a perdu deux petits-enfants dans la catastrophe. Elle fait partie de ceux qui se sont réfugiés dans une tente de fortune.  (Source : Dw)

Soudan :  Conflits armées- L'Onu réclame la « fin des violences injustifiées »

C'était le 15 avril dernier : le conflit entre les deux généraux forts au Soudan éclatait. Sitôt débutaient des combats entre les troupes de l'armée du pays et celles des paramilitaires des Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo. Ils ont fait au moins 750 morts et 5.000 blessés. Près d'un million de personnes ont dû fuir leur domicile aussi. L'Onu, qui semble impuissante jusqu'à présent, vient de lancer un message pour tenter de faire cesser les combats. Un message lancé lors d'une session spéciale du Conseil des droits de l'Homme, à la demande de l'Allemagne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la Norvège notamment, à Genève ce 10 mai. Objectif : appeler à mettre fin aux "violences injustifiées", a dit le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, Volker Türk. "Des années d'efforts de développement sont anéanties par les dégâts causés aux infrastructures d'eau, d'électricité et de communication", a-t-il poursuivi, condamnant "cette violence gratuite dans laquelle les deux parties ont bafoué le droit humanitaire international, notamment les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution. (Source : Dw)

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