Maroc: Le Groupe socialiste à la Chambre des conseillers interpelle le gouvernement

Youssef Aidi : Le dialogue social est aujourd'hui grippé dans notre pays

Ismail Alaoui : Le secteur du commerce électronique est confronté à un certain nombre de défis et de difficultés

«Le Groupe socialiste est totalement convaincu que le dialogue social contribue à la cohésion sociale, et nous avons déjà confirmé lors des débats sur ce sujet dans le cadre de la séance mensuelle des questions de politique générale que le dialogue social est le prélude au renforcement de la justice sociale et l'un des mécanismes les plus importants pour la réalisation du développement socio-économique». Telle est la réponse du président du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers au gouvernement à propos du dialogue social et ses résultats.

Il a affirmé que le dialogue social dans notre pays est aujourd'hui grippé et que les tensions et les protestations se sont intensifiées dans plusieurs secteurs, lesquelles sont motivées par les revendications sociales et économiques des salariés (salaires, conditions de travail, santé, éducation et logement).

« Il est vrai que le gouvernement a pris de nouvelles mesures pour améliorer les conditions sociales et économiques, telles que l'augmentation du salaire minimum et l'amélioration des conditions de vie des couches sociales vulnérables, mais ces mesures n'ont eu aucun impact sur la réalité des citoyens ou des salariés », a mis en avant Youssef Aidi. Et d'appeler le gouvernement «à faire plus d'efforts et à mettre en place des mesures concrètes pour parvenir à des solutions globales et durables aux problèmes sociaux et économiques complexes auxquels notre société est confrontée à l'heure actuelle, en élargissant la composition des parties au dialogue social, d'autant que nous constatons avec regret l'exclusion de certaines centrales syndicales importantes sous prétexte de l'absence de représentativité ».

Lors de la même séance des questions orales, Ismail Alaoui est intervenu sur un sujet lié au commerce électronique comme étant l'un des secteurs économiques vitaux dans notre pays, car, selon le conseiller ittihadi, il a connu une croissance rapide ces dernières années, et son importance et son attractivité ont encore doublé pendant la période de la crise sanitaire du Covid-19.

En ce sens, il a appelé le gouvernement à considérer le commerce électronique comme étant l'un des fondements du développement économique, soulignant que la valeur du commerce électronique dans notre pays est passée de 2,4 milliards de dollars en 2015 à 6,6 milliards de dollars en 2022.

Ismail Alaoui a mis l'accent sur un certain nombre de défis et de difficultés auxquels le secteur est confronté aujourd'hui, dont le plus important est l'insuffisance des facilités techniques et logistiques, en particulier dans les zones reculées, la fragilité du cadre juridique encadrant et réglementant le commerce électronique dans notre pays, outre le manque de confiance dans le paiement électronique et la sécurisation des transactions électroniques, et l'absence d'incitations et de soutien gouvernemental notamment aux jeunes travaillant dans ce secteur.

«C'est ce qui nous amène aujourd'hui à appeler le gouvernement à apporter un soutien financier et technique aux entreprises émergentes du secteur du commerce électronique, à doter les travailleurs de ce domaine d'installations techniques de base, en améliorant la qualité d'Internet et en l'étendant aux zones reculées, mais aussi le niveau des services de transport et de logistique et les infrastructures nécessaires à ce type d'activité», a souligné le conseiller ittihadi lors de son intervention, tout en l'appelant également à réviser la législation actuelle relative au commerce électronique en vue de protéger les consommateurs et garantir les droits des travailleurs dans les entreprises opérant dans ce secteur.

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