ALGER — La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou a affirmé, jeudi à Alger, que des mesures avaient été prises à l'effet d'assurer des accompagnateurs aux enfants autistes au niveau des classes spéciales des établissements éducatifs.
Lors d'une plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, Mme Krikou a indiqué que "la décision d'assurer ou non un accompagnateur à l'enfant atteint d'autisme au niveau des classes spéciales, sera prise par une commission spécialisée, selon le besoin et la situation de chaque enfant".
Après avoir expliqué que cette démarche avait pour but "l'intégration d'un plus grand nombre d'enfants autistes dans des classes ordinaires, étant les plus aptes à leur dispenser l'enseignement adéquat", la ministre a précisé que cette action sera renforcée à travers "les résultats de la commission multisectorielle installée récemment en vue d'examiner et mettre en place un système juridique qui engloberait tous les aspects liés à cette catégorie, notamment celui des accompagnateurs".
En chiffres, M. Krikou a fait savoir que les établissements d'éducation et d'enseignement spécialisés relevant du secteur de la solidarité nationale s'élèvent à 239 établissements et 17 annexes, en sus de 1194 classes spéciales dans les établissements éducatifs, ce qui a permis la prise en charge de 33.000 enfants au titre de l'année scolaire 2022/2023.
La ministre a, par ailleurs, abordé la stratégie du secteur dans l'accompagnement psychologique de cette catégorie, en associant les parents d'élèves et en oeuvrant à la prise en charge précoce de la catégorie d'âge de 3 à 5 ans, outre l'intégration de cette catégorie d'enfants dans les classes ordinaires, à travers la généralisation de l'ouverture de classes spéciales au niveau de toutes les wilayas notamment dans les deux cycles moyen et secondaire.
Quant à la catégorie des formateurs, Mme Krikou a estimé que l'activité du secteur revêt un caractère humanitaire plus qu'éducatif, d'où la nécessité de s'orienter vers l'appui de la formation à travers les centres, en vue de renforcer l'action psychologique, pédagogique, éducative et sociale des personnels des différents centres.