Algérie: Affaires religieuses - Près de 10.000 opérations de sensibilisation contre les stupéfiants

ALGER — Le secteur des Affaires religieuses et des Wakfs a initié près de 10.000 opérations de sensibilisation aux dangers des drogues durant le trimestre en cours, a fait savoir jeudi à Alger le ministre du secteur, Youcef Belmehdi, relevant que ces actions avaient aidé 700 toxicomanes à décrocher.

Présidant une journée d'étude à Dar el Imam (El-Mohamadia) sur "Le rôle de la mosquée dans la prévention contre le fléau des drogues", organisée dans le cadre d'une campagne nationale de sensibilisation à la lutte contre les stupéfiants, M. Belmehdi a souligné que le ministère "a mené 10.000 opérations de sensibilisation durant le trimestre en cours dans le cadre de la lutte contre ces substances mortelles à travers lesquelles plusieurs parties tentent de déstabiliser l'Algérie en ciblant la société, sanctionnées par la renonciation de 700 toxicomanes à la drogue avec l'accompagnement d'imams".

Les différentes opérations ont englobé le prêche du vendredi, les dourous à la mosquée, les médias et conseils scientifiques, outre les écoles coraniques, les campagnes de sensibilisation, les sorties de terrain, la distribution de dépliants et autres, a précisé le ministre, affirmant que la mosquée est "une institution nationale qui fournit un service public à la société, en veillant à protéger l'aspect spirituel, la référence religieuse nationale et l'institution d'un système moral fort".

%

A cet effet, il a affirmé la disponibilité de son secteur à "oeuvrer avec tous les partenaires à lutter contre ce fléau et à déjouer toute tentative de porter atteinte à notre sécurité nationale", précisant que les portes des mosquées demeurent "ouvertes" à tous les experts et spécialistes pour sensibiliser aux dangers des drogues.

Pour sa part, l'expert et consultant en prévention de proximité et chef de centre de prévention et de lutte anti-drogue, Abdelkrim Abidat a appelé à réfléchir à "la mise en place d'une stratégie nationale de prévention de proximité", et à la création de nouveaux centres de proximité de prise en charge des toxicomanes au niveau de toutes les wilayas.

Hausse du nombre des demandeurs de traitement en 2022

Le sous-directeur de la promotion de la santé mentale au ministère de la Santé, Mohamed Chekali a mis l'accent, pour sa part, sur l'importance de la prévention "de manière étudiée et scientifique" loin de l'improvisation, à travers une stratégie bien ficelée, affirmant que le ministère veillait à assurer le traitement à tous les toxicomanes qui souhaitent en bénéficier, à travers 46 services extérieurs de traitement des toxicomanes, outre 5 services hospitaliers.

Le cannabis figure parmi les drogues les plus consommées, a-t-il fait savoir, relevant que la majorité des toxicomanes sont âgés entre 18 et 35 ans et ont besoin d'un accompagnement pour les aider à résister et à arrêter la consommation de ces substances.

Ont assisté à cette journée d'étude, la déléguée nationale à la Protection et à la promotion de l'enfance, Mme Meriem Cherfi, le président de l'Observatoire national de la société civile (ONSC), Noureddine Benbraham, des représentants de plusieurs départements ministériels, d'institutions sécuritaires, de la société civile et des imams.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.