Cote d'Ivoire: A l'Académie de lutte contre le terrorisme, visite et réunion sur fond de coopération

L'Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) située près d'Abidjan a organisé son premier Conseil d'administration ce 11 mai 2023, en présence notamment de la secrétaire d'État française chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux Chrysoula Zacharopoulou. L'occasion de faire le point sur les projets de cet établissement auxquels contribuent notamment la Côte d'Ivoire, la France et l'Union Européenne.

L'Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT), située à Jacqueville, à 35 kilomètres d'Abidjan, organisait ce 11 mai 2023 son premier conseil d'administration. L'occasion pour cet établissement, lancé par les présidents Emmanuel Macron et Alassane Ouattara en 2017, et inauguré le 10 juin 2021, de faire le point sur ses projets.

Ce jeudi, en présence de la secrétaire d'État française auprès de la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, les autorités ont procédé à la pose de la première pierre d'un centre d'hébergement pour accueillir les stagiaires de ce centre.

« La France et l'Europe sont des partenaires de la Côte d'Ivoire »

Alors que les autorités françaises envisagent une « diminution visible des effectifs » de leurs installations militaires sur le continent, pour Chrysoula Zacharopoulou, l'AILCT illustre une nouvelle forme de soutien de la France sur le volet sécuritaire : « Certes, comme l'a annoncé le président de la République Emmanuel Macron, nous serons un peu moins visibles, mais nous restons pleinement engagés. Cet engagement se renforce, se renouvelle et s'inscrit dans la durée, notamment par une offre de formations que nous voulons accentuer, comme le prouve cette académie. »

La secrétaire d'État française poursuit : « La France et l'Europe sont des partenaires de la Côte d'Ivoire, pas seulement sur les questions de la lutte contre le terrorisme, mais sur les questions de développement et de l'aide humanitaire, là où d'autres puissances ne font que des partenariats sécuritaires via leurs milices. Notre offre française et européenne, c'est une offre différente, c'est une offre globale. »

Près de 1 000 stagiaires issus de 26 pays africains

Au cours du premier conseil d'administration de l'AILCT, les principaux contributeurs ont réaffirmé leur soutien financier pour la seconde phase du développement de ce centre : 18 millions d'euros pour la France, 10 millions d'euros pour l'Union européenne, ou encore 4 millions d'euros pour la Côte d'Ivoire. L'Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) intègrent cette instance.

L'AILCT propose trois types de formation : un camp d'entraînement des unités, une école de formation des cadres, et un institut de recherche.

Jusque-là, près de 1 000 stagiaires ont pu se perfectionner dans cette académie : il y a notamment des militaires, mais aussi des gendarmes, des policiers et des magistrats issus de 26 pays africains.

La situation de deux pays actuellement en crise, le Mali et le Burkina Faso, fait l'objet d'une réflexion à part, comme l'explique Téné Birahima Ouattara, le ministre ivoirien de la Défense : « Les pays qui sont sanctionnés par les organisations sous-régionales ne sont pas admis dans la formation pour le moment. Mais je pense que ce sont des sanctions qui pourraient être levées très rapidement, pour que ces pays aussi puissent en bénéficier. Nous avons bon espoir que cela puisse se rétablir très rapidement. »

Cet établissement espère accueillir 600 stagiaires en 2023-2024 et progressivement devenir un centre de référence pour le continent.

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