La Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) a encouragé, mercredi 10 mai, le gouvernement à lutter contre la fraude minière et le blanchiment des capitaux au Sud-Kivu.
Cette structure explique que cette fraude fait que les différentes sortes de minerais produits dans l'Est du pays et au Sud-Kivu en particulier profitent plus aux pays voisins qu'à la RDC.
Le coordonnateur de la NDSCI, Jean-Chrysostome Kijana cite l'exemple du Sud-Kivu qui, selon lui, a publié, l'année antérieure, une production de 63 kg d'or pendant que le Rwanda, qui ne dispose d'aucun gisement aurifère, en a publié une tonne.
« Nous nous sommes rendus compte que notre pays se trouve actuellement en guerre, la RDC est agressée par des pays clairement identifiés et qu'on s'est rendu compte qu'au-delà de la guerre militaire, il y a cette autre guerre qui au Sud-Kivu est la guerre économique », a-t-il souligné.
Jean-Chrysostome Kijana a estimé qu'il est temps que la RDC puisse comprendre que ceux qui nous font la guerre tirent la plupart si pas la grande partie de leur revenu de l'exploitation illégale, illicite de nos ressources minières en profitant bien évidemment de la naïveté, de l'antipatriotisme de certains de nos compatriotes qui acceptent de travailler pour les intérêts des pays étrangers à travers la mafia, à travers la contrebande.
Il a ensuite demandé aux Congolais de se réveiller et de se méfier de la passivité :
« Que nous puissions comprendre que la guerre que nous mènent aujourd'hui le Rwanda et l'Uganda c'est une guerre qui ne pourra jamais se terminer si nous-mêmes Congolais nous ne reprenions pas conscience ».