L'ancien Président de l'Assemblée nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara, a écrit ses premières oeuvres littéraires. Intitulés « Moments critiques » et « Plaidoyer pour l'Etat », les deux livres ont été dédicacés, le mardi 9 mai 2023 à Bobo-Dioulasso.
Soungalo Appolinaire Ouattara fait partie désormais des écrivains burkinabè. Il a publié deux ouvrages, dont le premier, « Moments critiques », en décembre 2022, et le deuxième, « Plaidoyer pour l'Etat », en avril 2023. Les deux oeuvres ont été présentées au public, le mardi 9 mai 2023 à Bobo-Dioulasso. Selon l'auteur, ces deux ouvrages sont un regard sur la vie de la société burkinabè et de l'Etat.
Il s'agit pour lui, à travers ces deux ouvrages, d'un appel à la paix, à la concorde, au travail et à l'engagement citoyen pour que le pays puisse aller de l'avant. « Moments critiques » a été présenté par Dr Mahamadou Hassan Cissé, enseignant-chercheur en lettres à l'Université Nazi-Boni (UNB). L'oeuvre, a-t-il dit, est une autobiographie. Il va de son enfance à sa vie politique en passant par l'administration.
Sur la forme, aux dires de Mahamadou Hassan Cissé, c'est une oeuvre écrite avec un style novateur qui tranche avec l'autobiographie classique, à l'image d'un scénario filmique, avec un homme qui parle de lui et voit d'autres personnes parler de lui. « L'oeuvre nous enseigne comment un homme peut se construire, être utile à sa communauté, à sa nation », a-t-il soutenu.
« Plaidoyer pour l'Etat » a été présenté par l'historien Dr Missa Millogo. Selon le présentateur, c'est un essai politique qui résulte de l'expérience de l'homme d'Etat qu'a été l'auteur lui-même. « Il a été dans les arcanes de l'administration du poste de préfet à celui de secrétaire général de la présidence de la république. Il a aussi été homme politique, de simple député à président de l'Assemblée nationale », a rapporté M. Millogo.
« Le constat qui en découle, après un diagnostic sans complaisance est que l'Etat, tel qu'il est issu du processus colonial est un Etat failli. L'auteur analyse le rôle des partis politiques, des gouvernants, de la société civile dans la première partie de l'oeuvre. Dans la deuxième partie, il dénonce les freins au développement de l'Etat, voire du pays », a-t-il ajouté.
A titre d'exemple, il a pris entre autres, la commande publique « qui est en quelque sorte une caverne d'Alibaba » et le parc mobilier de l'Etat « qui n'est pas connu par l'Etat lui-même ». Dans la troisième partie, il prévoit des réformes nécessaires qu'on a manqué de faire, qu'il a appelées « reformes refoulées », tout simplement parce qu'elles menaceront des intérêts particuliers.