Afrique: Prisca Razananirina - « Nous sommes déçues du résultat »

Les Ankoay filles ont échoué à leur quête. Déçue mais non abattue, Prisca Razananirina, coach de l'équipe nationale de basketball 3x3 féminin, a répondu à nos questions.

Coach Prisca, les résultats ont montré nos limites à la Coupe du monde. Comment expliquez-vous ces deux défaites?

Avant de vous répondre, je tiens à préciser que les filles se sont bien battues durant cette qualification en terre israélienne. Dommage que la qualification n'a pas été acquise. C'était des matchs de qualification, mais l'ambiance a montré que c'était vraiment un match de coupe du monde dont le niveau a été très relevé.

L'organisation a été parfaite. Pour expliquer la défaite, les filles ont été submergées par l'enjeu de l'évènement. Elles ont eu l'envie de bien faire, mais elles ont oublié l'essentiel : travailler en équipe, surtout contre les Tchèques. Elles ont essayé de montrer d'autres visages contre les Australiennes, mais elles ont été étouffées d'entrée.

Battues deux fois sur le score de 9-21 par les Tchèques et les Australiennes, quelles sont nos faiblesses et nos lacunes?

L'entrée dans le match a été plus difficile, surtout les trois premières minutes. Les filles ne savent pas comment partager les tâches sur le terrain. Elles ont tendance à jouer en solo. Je les ai conseillées de rester calmes et concentrées. Nos faiblesses et lacunes résident dans le choix des tactiques.

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Nos adversaires ont dominé le match par leur taille et elles ont su utiliser leur complémentarité sur le terrain. Sans réussir à entrer sous le panier, mes joueuses ont essayé des tirs lointains sans faire mouche alors que les adversaires ont marqué plus de cinquante pour cent de leurs tirs et cela a fait la différence.

Côté gabarit, les adversaires sont grandes, quelles sont les options pour l'avenir?

La taille a été notre premier handicap. Les matchs en Israël n'ont rien à voir avec les matchs du championnat d'Afrique, car le niveau a été plus relevé et très intense. La situation d'insularité nous a pénalisés faute de rencontres internationales. Le basketball 3x3 nécessite la présence de deux ou trois joueuses de grande taille sur le terrain. Donc, il faut chercher des grandes tailles pour assurer la relève dès maintenant.

Quelles leçons vous avez tiré de ce voyage en Israël?

Beaucoup de leçons à retenir. L'essentiel a été le niveau des adversaires, les infrastructures, les méthodes de travail, le matériels utilisé. Nous sommes encore très loin par rapport aux pays européens. Nous sommes déçues du résultat, mais nous sommes mûries par ces expériences. Nous savons maintenant le chemin à suivre et les attitudes à adopter à l'avenir.

Et la suite?

Le championnat d'Afrique, les Jeux des Iles. Mais il appartient à la Fédération malgache de basketball d'en décider. Nous sommes toujours prêtes si nous sommes sollicitées.

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