Pendant que la rupture de stocks de maïs se fait ressentir dans certains coins du pays, et la pauvreté monte d'un cran jusqu'à atteindre le paroxysme, l'opposition congolaise ainsi que les autorités de la ville-province de Kinshasa ne sont pas en odeur de sainteté. L'on craint d'ores et déjà une répression à cause de l'entêtement de ceux qui comptent défier l'hôtel de ville au nom d'une certaine liberté de manifestation.
En gros, il y a encore du temps pour se conformer. Quoi qu'il en soit, la ville ne va certainement pas se laisser faire. «Face à un pouvoir qui frôle parfois l'autoritarisme, le risque est grand, et les sacrifices à faire importants. Refuser de se confronter à un pouvoir, refuser de se lever, c'est accepter de subir demain les conséquences de notre léthargie.
L'esclave (le peuple) qui n'assume pas sa révolte ne mérite pas qu'on s'apitoie sur son sort, seule la lutte libère». Les leaders de l'opposition congolaise ne sont pas allés par quatre chemins pour dénoncer et confirmer le rendez-vous.
Le langage des sourds s'est installé ! Les autorités de la ville-province de Kinshasa et celles de l'opposition congolaise sont à couteaux tirés. Tenez ! La marche prévue pour ce samedi 13 mai se présente comme une pomme de discorde. Le gouverneur de Kinshasa a décidé de reporter la marche de l'opposition initialement prévue ce samedi 13 mai.
Il a proposé la date du 18 mai prochain et l'a annoncé aux délégués de l'opposition ce jeudi lors d'une réunion. Ces derniers ne comptent pas s'y conformer. Comme l'on pouvait le deviner, ils maintiennent ce rendez-vous à la date initiale. Pourtant, le numéro un de la ville de Kinshasa a évoqué des raisons sécuritaires.
Pendant ce temps-là, les militants et militantes de Ensemble ont tenu le pari pour avoir organisé un carnaval afin de confirmer la marche de ce samedi. Cette opposition, réunie autour de Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo, Delly Sesanga, projette de battre le macadam contre la guerre dans l'est et la vie chère.
Quel sera le prix à payer pour cet entêtement ? Pouvons deviner comment cela va finir ?« Une conférence de presse à Faden House pour dénoncer la répression et réclamer la libération sans condition de ceux qui prendront part à la marche ». Les mêmes pratiques d'hier se perdurent aujourd'hui. Triste !