Congo-Kinshasa: RDC - Constant Mutamba et la DYPRO proposent le recours aux missions d'observation locales (AETA, ECC, CENCO, CIME...)

Confier la charge de l'audit du fichier électoral aux organisations locales telles que la CENCO, l'ECC etc. Telle est la recommandation de la Dynamique progressiste de l'opposition, émise par son coordonnateur national, Me Constant Mutamba. Ceci, en effet, reste pour cette force politique de l'opposition républicaine une solution qui mettrait toutes les parties prenantes en confiance. Sinon, la DYPRO est du côté de ceux qui sont éperdument contre le fait que l'OIF vienne "fouiner" sur les affaires internes de la République démocratique du Congo en auditant le fichier électoral.

La DYPRO insiste que l'audit du fichier électoral est une question qui sert à rassurer les parties prenantes au processus électoral. Toute satisfaite de l'indisponibilité de l'OIF à mener cette mission, la DYPRO fait comprendre que ça aurait été une grave infiltration si cette organisation (OIF) venait auditer le processus électoral congolais.

En guise de solution, la DYPRO se demande " Pourquoi ne pas recourir aux missions d'observation locales (AETA, ECC, CENCO, CIME...) pour faire un audit crédible du fichier électoral ? Nous exhortons la CENI à recourir à l'expertise nationale parce que c'est une question de crédibilité nationale...".

Elle tient à souligner cependant qu'après l'audit, les organisations chargées de le faire ne pourront pas garder avec elles les dernières données. « Mais que ces organisations ne partent pas avec les données. Celles-ci seront codées et gardées par la CENI ».

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La DYPRO reconnait, par ailleurs, les prouesses de l'équipe de Denis Kadima à la tête de la centrale électorale, et pense que celle-ci fait mieux par rapport celle de l'ancien président Corneille Nangaa.

EAC, un égarement !

A entendre le coordonateur de la DYPRO, la décision du déploiement des forces de l'EAC sur le sol congolais est une erreur monumentale, qu'il indique s'être opposée depuis le début. «Nous avons dit non à l'intervention de cette force mais personne ne nous avait cru », a lâché Constant Mutamba.

Il reproche au gouvernement d'avoir pris cette décision sans avoir pensé aux répercutions qu'elle causerait. « Nous aurions pu être beaucoup plus anticipatifs en évitant l'adhésion dans cette force », se dit-il, interpelant les dirigeants.

13 mai, pas concerné !

La Dynamique révolutionnaire progressiste décline l'appel à la marche de 13 mai prochain, émis par Fayulu, Matata, Katumbi et Sesanga. Elle note une sorte de "contradiction" dans les revendications de ces opposants qui cherchent une "recomposition" de la CENI.

«Puisqu'ils ajoutent dans leurs revendications entre autres la question de la reconfiguration de la CENI, nous nous considérons que c'est inopportun. Nous ne pouvons pas exiger le respect strict du délai constitutionnel et en même temps parler de la reconfiguration de la CENI. Si cette question venait à être posée aujourd'hui et même si on laissait ça seulement au PPRD, ils ne pourront jamais s'accorder.

Il y aura toujours des insatisfaits. Donc, nous devons nous délier des questions liées aux ambitions personnelles. Et donc, pour ce faire, nous pensons qu'ils ont le droit de manifester, mais l'objet pour lequel ils marchent en tout cas ne se marie pas, ne corrobore pas, ne coïncide pas avec le nôtre. C'est pour cette raison seulement que nous ne pouvons pas soutenir une telle marche », a-t-il déterminé.

Sur la loi "congolité" dite de père et de mère, Constant Mutamba pense que le moment n'est pas approprié d'en parler, pour autant que l'on approche vers les élections. Il reconnait tout de même le droit à l'initiateur de s'exprimer et proposer sa loi, mais il fait noter de même que cette loi demanderait une retouche de la constitution, surtout dans son article 220 pour être insérée, chose qui serait, à l'en croire un peu difficile.

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