La coordination nationale de la Société civile forces vives a condamné, mercredi 10 mai, les poursuites par l'Agence nationale de Renseignements, (ANR) contre son coordonnateur provincial au Maniema, Me Stéphane Kamundala. Elle sollicite l'implication du gouverneur de cette province pour sa libération.
Dans un communiqué lu devant la presse, mercredi à Kinshasa, le 1er vice-président de cette structure citoyenne, Me Jean Bosco Lalo a declaré que l'interpellation de Me Kamundala est intervenue après l'organisation de la journée ville morte à Kindu pour protester contre le cantonnement annoncé des démobilisés du M23 dans la province du Maniema.
Me Jean Bosco Lalo a affirmé qu'on ne peut pas mener des poursuites contre un citoyen qui compatit aux souffrances de son peuple :
« Cantonnement des démobilises du M23 dans cette partie de notre pays. Les forfaits criminels commis au Nord Kivu par ces terroristes demeurent encore frais dans la mémoire collective tant nationale qu'internationale. Alors, dans un contexte sécuritaire aussi fragile, où la population vit la peur au ventre, déclencher des poursuites contre un citoyen qui compatit aux souffrances de son peuple. Ce fait inquiéter non seulement pour la vie et la sécurité de Me Stéphane Kamundala, mais aussi et surtout pour la vie de tous les compatriotes du Maniema ».
Par ailleurs, la Société civile forces vives sollicite l'implication du gouverneur de cette province pour que le coordonnateur de cette structure citoyenne du Maniema recouvre sa liberté.
« C'est pourquoi nous recommandons à son excellence monsieur le gouverneur du Maniema, très informé de la situation sécuritaire combien fragile aussi bien du pays que de sa province, de s'impliquer personnellement dans ce dossier pour la sécurisation, l'intégrité physique et morale de notre coordonnateur provincial », a conclu Me Bosco Lalo.