Une vive tension s'observe depuis ce vendredi 12 mai dans la matinée, à la compagnie minière de Kambove (COMIKA), dans la province du Haut-Katanga. Les travailleurs manifestent et l'usine est en arrêt.
Les agents de cette entreprise située dans le territoire de Kambove, exigent l'organisation des nouvelles élections syndicales telle que décidée par la ministre du Travail et de la Prévoyance sociale.
« Les agents brulent les pneus et brandissent des calicots pour réclamer l'organisation des élections syndicales et aussi l'amélioration de leurs conditions sociales. Depuis plusieurs jours déjà, les agents ont rédigé un memo qu'ils ont adressé à plusieurs instances notamment au gouvernement provincial Haut-Katanga, l'assemblée provinciale, à l'administrateur du territoire de Kambove et au directeur général de COMIKA. Ils veulent les élections parce que, ça fait déjà six ans, qu'on a ATAC et OTUC comme maisons syndicales qui nous représentent », a révélé l'un des manifestants.
Pour lui, durant toutes ces années, ces syndicats n'ont pas plaidé pour l'amélioration des conditions des travailleurs :
« Nous avons remarqué que ces deux maisons n'ont rien arraché d'entre les mains de l'employeur, les avantages liés au salaire sont insignifiants et vu l'arrêté de la ministre du travail et prévoyance sociale du 23 février qui a donné l'aval pour que les employeurs organisent les élections dans toutes les entreprises. Nous avions également saisi l'opportunité pour rédiger les memos qu'on a envoyés à différentes les instances », a poursuivi cet agent de COMIKA
Il précise que le travail est en arrêt :
« Dans la concession tout est calme les usines sont à l'arrêt. On a arrêté toutes les usines. L'usine de la première phase qui est un concentrateur et l'usine de la deuxième phase qui est l'usine hydro métallurgique ».
Contacté par Radio Okapi, le directeur général adjoint de COMIKA a promis de s'exprimer très prochainement.
La COMIKA existe depuis huit ans. Elle emploie plus de 1740 agents. Elle produit le cuivre et le cobalt.