Sénégal: Casamance-nord Sindian - Kandialouk ou Benghazy, épicentre de violents affrontements entre militaires et bandes rebelles

Face à la persistance des bandes rebelles dans leur économie de guerre marquée par le trafic illicite de bois et le trafic de drogue, l'armée passe à la traque des éléments rebelles et déclenche des opérations de ratissage pour nettoyer la zone.

Des accrochages sont notés depuis quelques jours dans la zone de Djibidione au Nord Sindian autour du village de Kandialouk (appelé Benghazy par sa position isolée et incontrôlée), épicentre de violents affrontements entre l'armée et les bandes rebelles.

Aux velléités des bandes rebelles de persister dans le trafic illicite de bois et le trafic de drogues, l'armée répond par des opérations de ratissage enclenchées ces derniers jours dans la zone de Djibidione. Kandialouk dans la commune de Djibidione reste l'épicentre de ces combats entre militaires et éléments rebelles qui se livrent à des échanges de tirs depuis quelques jours. L'armée déterminée à éradiquer ce fléau relatif à l'économie de guerre, les bandes rebelles persistent dans leurs activités. Conséquence : c'est une situation tendue qui règne depuis quelques jours dans la zone. Il y a une dizaine de jours, face aux agissements signalés d'éléments rebelles, l'armée a déployé des hommes sur place pour stopper ces velléités.

Les éléments rebelles loin d'abdiquer tentent de se frayer un passage pour poursuivre leurs activités illicites dans la zone nettoyée, il y a quelques mois déjà. D'ailleurs, les dernières opérations de ratissage dans la zone avaient permis de démanteler les bases rebelles de Salif Sadio et celles affiliées à un autre chef rebelle César Atoute Badiate. Un cordon sécuritaire avait été installé par l'armée le long de la frontière gambienne pour jouer la police dans ces zones.

Aucun bilan n'est disponible pour l'heure, relativement aux accrochages de ces derniers jours, mais certaines sources parlent de blessés enregistrés au cours de ces affrontements. Une situation qui n'a pas affecté pour autant le système éducatif de la zone où les enseignements se déroulent normalement dans la zone. Entre les velléités des bandes armées de persister dans les activités illicites et la détermination de l'armée d'éradiquer complètement ces fléaux, militaires et éléments rebelles se livrent souvent à des accrochages qui fragilisent le processus de paix.

Aujourd'hui, cette recrudescence de la violence inquiète surtout au moment où des factions rebelles comme celles de Diakaye se préparent au dépôt des armes à Mongone où la cérémonie officielle est prévue ce 13 mai 2023. Un processus qui survient après plusieurs mois de négociations.

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