Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo Mapong et Delly Sesanga ont finalement décidé du report de leur manifestation qui devait se tenir samedi 13 mai à Kinshasa. Jeudi, lors d'une réunion avec les autorités, le gouverneur leur avait annoncé l'impossibilité d'assurer la sécurité du rendez-vous et avait proposé de le décaler au 18 mai. Proposition d'abord refusée par les partis LGD, Envol, Ensemble et Ecide, qui ont finalement décidé ce 12 mai de renvoyer la marche au samedi 20 mai.
C'est ensemble que les quatre opposants ont annoncé leur décision prise en concertation, disent-ils, avec leur base. « Nous avons pris cette décision en toute liberté pour ne pas tomber dans le piège du pouvoir qui évoque des raisons sécuritaires », ajoutent ce vendredi 12 mai les quatre candidats à l'élection présidentielle du 20 décembre prochain. Le risque d'une confrontation pour ce samedi était trop important.
La raison : la date de cette marche était depuis jeudi au coeur d'un bras de fer. Lors d'une réunion dans l'après-midi avec les autorités de Kinshasa, ces dernières ont demandé à l'opposition de décaler leur mobilisation du 13 en avançant plusieurs raisons. Principalement des questions sécuritaires.
Impossible, répondent alors Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo Mapong et Delly Sesanga, car tout est prêt et d'importants moyens ont été mobilisés. Les leaders décident dans un premier temps de maintenir leur rendez-vous, avant de se résoudre à déplacer la date. « Nous voulions être exemplaires, et surtout, ne pas donner l'occasion au pouvoir de créer de la violence », affirme-t-on du côté de l'opposition, au sein de laquelle on estime finalement que « le plus important, c'est que cette marche ait lieu ».