Madagascar: Test de dépistage VIH/SIDA - Les prostituées et les toxicomanes prioritaires

En raison du manque d'intrants, le grand public n'a pas encore accès au test de dépistage du VIH/SIDA. Ce sont les personnes fortement exposées à cette maladie qui sont prioritaires jusqu'à nouvel ordre.

Le dépistage du VIH reste difficile. Malgré les efforts de sensibilisation, le test permettant de connaître le statut sérologique vis-à-vis de cette maladie n'est pas encore accessible au grand public, selon le Dr Jean Claude Rakotomalala, président national de la Coalition Malagasy pour le renforcement du système de santé (COMARESS). « Les populations clés, notamment les travailleurs du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (MSM) ainsi que les toxicomanes qui se droguent par injection sont prioritaires pour le dépistage. S'ajoutent à cela les femmes enceintes qui effectuent une consultation prénatale auprès des centres de santé de base », a-t-il indiqué.

Malgré l'augmentation des nouveaux cas dans certaines régions, le dépistage est principalement réservé aux personnes présentant le plus grand risque de contracter le VIH/SIDA. « Depuis le mois de mars, nous avons enregistré 34 nouveaux cas d'infection par le VIH. Parfois, nous enregistrons 7, 12 voire 24 nouvelles contaminations en un mois. En raison du manque d'intrants de dépistage, nous ne pouvons dépister que la population cible », confirme à son tour Rija Andriamihajasoa, responsable du réseau Mad'Aids dans le Menabe, ajoutant que « certaines personnes viennent quand même se faire dépister et dans la majorité des cas, ce sont des personnes qui s'inquiètent déjà de leur état de santé ».

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Financement

Le problème d'accessibilité au dépistage est surtout lié au manque d'intrants. Madagascar devrait recevoir de nouveaux financements du Fonds Mondial dans le cadre de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. « Il s'agit d'une enveloppe d'un montant de 125 710 218 USD et Madagascar devrait soumettre sa proposition au Fonds Mondial le 29 mai pour une mise en oeuvre effective en janvier 2024. Pour le VIH/SIDA, l'octroi de ce financement permettra, entre autres, au pays d'élargir le public cible pour le dépistage de cette maladie », renchérit le président national de la COMARESS.

Il convient de noter que Madagascar dispose d'une plateforme nationale dénommée CCM (Country Coordinating Mechanism) regroupant des représentants de la société civile, des partenaires techniques et financiers, des organismes gouvernementaux et des ministères. Cette structure est exigée par le Fonds Mondial pour les pays bénéficiaires de ses subventions. Toutes ces parties prenantes contribuent activement à la lutte contre ces trois maladies et au renforcement du système de santé.

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