Au cours de l'entretien qu'il a eu le 12 mai, à Gaborones, avec la communauté congolaise du Botswana, le chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a écarté l'option du retrait de son pays de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE), apprend-on des sources présidentielles.
En explicant les raisons de son désaveu à la force de la CAE, le président Tshisekedi a affirmé que l'adhésion de la République d é mocratique du Congo (RDC) à cette communauté faisait suite à la réponse à une demande pressante des Congolais vivant dans la partie Est du pays où s'exercent d'intenses activités commerciales. Pour lui, la RDC a adhéré de bonne foi à la CAE pour faciliter le commerce transfrontalier et faire bénéficier aux compatriotes de l'Est les avantages de la libre circulation des biens et des personnes au sein de l'espace. "Cette décision a été mûrement réfléchie ", a en substance déclaré le président de la République, qui regrette pas cette décision du fait de la position géostratégique de la RDC située entre deux océans.
"L'actuelle agression de notre pays par le Rwanda est une situation conjoncturelle créée par les dignitaires du régime actuellement au pouvoir", a affirmé le chef de l'Etat congolais. Il garde l'espoir de voir un jour le Rwanda être dirigé par un président non belliqueux qui entretiendra des relations pacifiques de bon voisinage avec la RDC. Devant ses compatriotes, le président de la République a réitéré ses observations sur la force régionale de la CAE. Il reste optimiste sur l'engagement des Forces armées de la République démocratique du Congo et l'appui de la force militaire de la Communauté de développement de l'Afrique australe pour mettre fin à l'agression rwandaise.
L'échange entre le chef de l'Etat et la diaspora congolaise de Gaberones s'est déroulé dans une effervescence particulière, après l'inauguration de la nouvelle ambassade de la RDC dans cette ville. Au nom de cette diaspora, l'ambassadrice Émilie Mushobekwa a salué la célérité avec laquelle le président de la République a répondu favorablement à la demande lui adressée par ses compatriotes en novembre 2020. Notons que ce poste consulaire va faciliter l'intégration des Congolais basés au Botswana.
