Le tribunal militaire de garnison de Goma (Nord-Kivu) a condamné à « réclusion criminelle à perpétuité », vendredi 12 mai, une des bandes de malfrats qui mettait en mal la sécurité dans cette ville du Nord-Kivu. Parmi eux, se trouvent quatre militaires des FARDC et trois civils.
L'Etat congolais est aussi condamné pour l'infraction d'associations des malfaiteurs. Il est sommé par la même juridiction au payement des frais des dommages en faveur des familles des victimes dans cette affaire.
Il était 14h 30 à la tribune centrale, communément appelée « OZACAF », lorsque la police d'audience a présenté les armes des accusés devant les juges. Quelques instants plus tard la sentence est tombée.
Parmi ces tortionnaires condamnés en série, figurent quatre militaires des FARDC du 3408è régiment. Dans cette bande se trouvaient aussi les civils :
Héritier Baraka Matokeo, le plus dangereux
Bosco Eliya Nziekure, le guetteur chargé d'identifier et cibler pendant la journée les quartiers et les maisons où les opérations devraient être menées la nuit
un certain Daniel.
Ils ont écopé collectivement la détention à perpétuité, peine requise jeudi le ministère public lors de son réquisitoire. Ils doivent également payer soudainement avec l'Etat congolais une somme estimée à 70 millions de dollars aux deux parties civiles.
Cette bande des criminels, tous visiblement des jeunes, ont été reconnus coupables de cinq chefs d'accusations :
- association des malfaiteurs
- meurtre
- tentative de meurtre
- vol à mains armées
- recel des biens volés.
Cette horde des bandits opéraient dans plusieurs quartiers à travers les deux communes de la ville. Dans le quartier Bujovu, par exemple, ils ont tué au mois d'avril dernier un jeune âgé d'environ dix-sept ans. Et dernièrement dans le quartier Katoyi, ils ont tiré sur un défenseur judiciaire.
Dans leurs dépositions devant le tribunal, ils ont affirmé avoir des ramifications avec d'autres bandes des criminels qui opèrent dans les quartiers Kyeshero, Ndosho, Katoyi, Majengo et Turunga.
Un des avocats des victimes, Leopold Bagula, salue la décision du tribunal, estimant que «de tels procès peuvent contribuer tant soit peu à la baisse criminalité dans la ville de Goma ».
