La scène tragique s'est déroulée au village Obam par Nkolmesseng.
Poste de gendarmerie de Ngona. Nous sommes dans l'arrondissement de Yaoundé 5, département du Mfoundi. C'est dans cette brigade que Ekobena, principal suspect du meurtre de Sylvestre Banfila, est gardé à vue depuis la nuit du 7 mai dernier. Il y séjourne pour avoir « assommé un coup de gourdin au défunt (Sylvestre Banfila) dans la soirée du dimanche 7 mai 2023 », confie le chef de poste de la gendarmerie de Ngona, Nestor Maiyir. Les premières informations font état de ce que le défunt a été touché au niveau de la tête.
« Il a certainement trouvé la mort au cours de son transfert à l'Hôpital général de Yaoundé. Malheureusement, jusqu'aujourd'hui, nous n'avons pas toujours reçu le certificat de genre de mort. La dame à qui nous avons confié cette affaire nous traîne dans l'enquête », explique le chef de poste. En réalité, la scène tragique s'est déroulée au village Obam, non loin de l'Ecole primaire publique.
«Le monsieur(Sylvestre) était sorti du taxi pour uriner dans la rigole en face d'un champ. Ce champ appartient au propriétaire du bar situé juste à côté du champ. C'est ainsi que le barman a dit au monsieur qu'on n'urine pas ici. Les éclats de voix ont commencé et le frère du barman est venu pour en découdre avec le défunt », confie un menuisier installé non loin de là. « Nkul N'nam bar », c'est exactement le nom du débit de boisson en face duquel, l'histoire s'est arrêtée pour Sylvestre Banfila.
Il est 17h hier 11 mai. L'on apprend que ledit bar n'a pas ouvert depuis lundi 8 mai dernier. Le défunt « est un anglophone. On me dit même qu'il a construit ici au village. Je me dis que c'est peut-être les histoires de bière. Sinon, je crois qu'il n'est pas interdit d'uriner quand même. Et le monsieur urinait dans la rigole. Je suis vraiment triste », s'étonne un mototaxi.
Après investigations, il se trouve que le présumé meurtrier a un problème de santé mentale. « On nous a dit qu'il a un problème de santé mentale et que ça allait déjà mieux. Nous avons demandé à la famille de nous produire un document qui l'atteste. Mais, rien jusqu'à présent », conclut le chef de brigade de Ngona.