Maroc: L'évolution des taux obligataires est tributaire de l'orientation de la politique monétaire de BAM

L'évolution des taux obligataires au Maroc est tributaire de l'orientation de la politique monétaire de BAM durant le deuxième semestre de l'année en cours.

"Après 3 relèvements successifs du taux directeur depuis septembre dernier, l'institution semble déterminée à agir pour réduire l'inflation. Selon nous, BAM maintiendrait, en toute logique, le cap monétaire restrictif en 2023", indiquent les analystes d'AGR dans leur dernier research report consacré au marché des taux au Maroc.

L'évolution des taux obligataires au Maroc est tributaire aussi de la concrétisation des financements extérieurs prévus dans le cadre de la loi de finances 2023, souligne la même source, notant que la sortie à l'international de 2,5 milliards de dollars est en ligne avec les financements extérieurs prévus dans le cadre de cette loi à 60 milliards de dirhams (MMDH).

Le taux de réalisation des tirages extérieurs ressort, quant à lui, à 50% à fin mars 2023, contre 60% en moyenne sur la période 2021-2022, rapporte la MAP.

Pour une évolution des taux obligataires, il est aussi question de l'orientation des besoins de financement à fin 2023. En dépit de la bonne maîtrise budgétaire, les besoins de financement du Trésor devraient croître à 20 MMDH/mois d'ici la fin de l'année.

À l'origine, la hausse des tombées du trésor à environ 180 MMDH en 2023. Cette évolution s'explique par la nouvelle stratégie d'émission du Trésor au cours du T4-2022 axée sur le compartiment court terme.

Il s'agit, en outre, de la forte demande des investisseurs en bons de trésor. La hausse des taux de rémunération de la courbe obligataire n'est toujours pas en mesure de rétablir les taux réels en territoire positif, compte tenu de la persistance des tensions inflationnistes.

En effet, l'appréciation de la demande en bons de trésor au T1-2023 est à relativiser. Celle-ci s'est opérée dans un contexte d'absence des financements innovants du Trésor et d'une amélioration du déficit de liquidité du système bancaire.

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