Sénégal: Droits de l'homme - Le pays se présente en bon élève devant la Commission africaine

Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a présenté, hier, à Dakar, les rapports du Sénégal à la Commission africaine des Droits de l'Homme et des peuples (Cadhp) sur l'évaluation de la situation au Sénégal. Cette 75e session ordinaire était une occasion pour faire une mise à niveau sur la protection et la promotion des droits de l'Homme.

« Nous avons présenté, aujourd'hui, les rapports du Sénégal sur l'état de mise en oeuvre de la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples », a fait savoir, hier, à Dakar, Ismaïla Madior Fall. Le Garde des Sceaux qui a présenté les rapports du Sénégal à la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples (Cadhp) est notamment revenu sur l'essence de la charte fondamentale des droits de l'Homme en Afrique. « Lorsque les États s'engagent ou souscrivent à un instrument régional comme la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples, il pèse sur eux l'obligation de produire de façon régulière des rapports », a expliqué M. Fall. Il consiste à faire une mise à jour du Sénégal sur les standards et les exigences prévus par la charte. « Le Sénégal produit régulièrement des rapports et il s'agissait de présenter le 12e, le 13e, le 14e et le 15e », renseigne-t-il.

Les rapports ont notamment porté sur l'état de la démocratie. « Nous avons montré que nous sommes un pays démocratique et qu'il y a un pluralisme politique qui ne souffre d'aucun problème », affirme Ismaïla Madior Fall. Lors de son intervention en visioconférence avec les membres de la Commission, le Ministre de la Justice a relevé l'existence de libertés fondamentales consacrées, de libertés de manifestations, de libertés de réunions. « Nous organisons des élections de façon continue. Nous n'avons jamais connu de rupture ni de coup d'État », a-t-il rappelé. Et de souligner : « Nous sommes un pays qui se caractérise par sa stabilité politique, son respect de la démocratie. L'état de la démocratie au Sénégal ne pose pas de problème ».

L'État de droit a également été abordé avec la question du respect de l'indépendance de la Justice, la séparation des pouvoirs. « Nous avons montré qu'il y a des efforts dans ce sens », informe le Ministre. Il a aussi été question de montrer les efforts consentis pour le respect des droits des handicapés et la suppression de toutes les discriminations à l'endroit des femmes. « Nous avons passé en revue l'ensemble des droits et montré tous les efforts accomplis par notre pays pour protéger et promouvoir les droits fondamentaux », a déclaré le Garde des Sceaux. Il affirme qu'après la présentation, le président de la Commission s'est félicité de la qualité de ce rapport et des efforts du Sénégal pour faire respecter les droits humains.

ISMAÏLA MADIOR FALL, MINISTRE DE LA JUSTICE

« Les rapports entre les Forces de sécurité et les citoyens sont très apaisés »

Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice s'est prêté, hier, à la série de questions/réponses avec les journalistes après sa présentation. Les sujets abordés ont porté sur les cas d'arrestations, l'état de la démocratie ou encore les rapports entre les Forces de défense et de sécurité et les citoyens.

La question des arrestations a été abordée par les hommes de médias. Á ce sujet, le Garde des Sceaux a affirmé qu'il y avait des arrestations dans tous les pays du monde. « Lorsqu'il y a des citoyens qui prennent des initiatives pour appeler à la subversion, construisent des cocktails Molotov, enfreignent la loi, lancent des appels à l'insurrection, agressent des individus, le minimum pour un État qui se respecte est de les arrêter et d'essayer de les traduire en justice », a déclaré le Ministre. Celui-ci a aussi souligné qu'il n'y avait pas de détenus politiques au Sénégal. « Les rapports entre les Forces de défense et de sécurité et des citoyens sont très apaisés surtout en matière de maintien de l'ordre », a tenu à souligner Me Fall. Il relève que le Sénégal est l'un des rares pays africains en dehors des évènements de mars 2021 à compter zéro mort lors des manifestations même interdites. « Nous avons fait l'option de ne pas utiliser d'armes létales juste des gaz lacrymogènes. Ici, on ne tire pas à balles réelles sur les populations », soutient-il. A. NDIAYE

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