Les inspecteurs de l'Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) dans la province de la Tshopo menacent de boycotter l'organisation des épreuves pratiques de l'Examen d'Etat à partir de ce lundi 15 mai. Ils protestent contre le montant de prime « dérisoire » que leur proposerait l'inspecteur principal provincial de l'EPST/Tshopo I. Ils ont manifesté à ce sujet dimanche dans la mi-journée à Kisangani pour faire entendre leurs voix.
Ces inspecteurs se sont rassemblés à l'Athénée primaire, situé à plus ou moins 300 mètres de l'inspection de l'EPST, pour exprimer leur mécontentement.
Selon leur porte-parole, l'inspecteur principal provincial leur propose le même montant que celui qu'ils ont touché l'année dernière ; alors que le nombre d'élèves finalistes et les frais de participation ont augmenté sensiblement cette année :
« Que l'on puisse payer un chef de centre 2.500.000 francs congolais, un adjoint technique 2.300.000 francs congolais (1000 USD) et un secrétaire 2.100.000 francs congolais. Si le comité provincial de l'EPST/Tshopo I ne prend pas en considération cette déclaration, il n'y aura pas organisation de pratique professionnelle ».
Pour sa part, l'inspecteur principal provincial, Grégoire Muka Kalenga, déclare que le montant à payer avait été fixé bien avant par le comité provincial de l'EPST. S'il y a des revendications à formuler c'est à cette instance qu'il faudra les orienter, précise-t-il :
« Si lors de l'adoption du budget leur représentant avait émis le voeu de revenir sur le montant, le comité provincial aurait pu statuer en ce monde-là. Mais maintenant que le budget est en phase d'exécution, on ne peut plus faire marche arrière... »
Alors que les inspecteurs tiennent mordicus à leur position, l'IPP les invite au respect de la procédure de revendication, tout en travaillant pendant que celle-ci poursuit son cours.